La pratique de l’esclavage est marquée par des violences, assassinats et destructions de biens dans notre pays. Pour lutter contre ce phénomène, l’association TEMED et ses partenaires ont tenu ce mardi 8 juin un forum à Bamako. Cet espace de partage vise à alerter et interpeller les décideurs politiques, les religieux et la société civile afin qu’ils agissent vigoureusement contre les pratiques esclavagistes au Mali.
Pour l’association TEMED cette pratique persiste et perdure encore au Mali. Selon des responsables de ce regroupement, les autorités doivent tout mettre en œuvre pour mettre fin à ces violations des droits de l’homme. Selon Ibrahima Cissé coordinateur national du projet de lutte contre l’esclavage au Mali, la lutte est difficile. Car dit-il « nous sommes dans un pays conservateur où les gens ne veulent pas du tout s’aligner avec les textes de lois ».
Afin d’abolir l’esclavage, d’autres organisations de lutte contre la pratique estiment qu’il faut sensibiliser, former et aider l’État pour qu’il puisse adhérer aux traités internationaux. Aussi, ces organisations préconisent la multiplication des plaidoyers auprès du gouvernement pour adopter des lois criminalisant l’esclavage. « Il faut que l’État malien et les autres États africains du Sahel sachent que nous demandons l’éradication totale et définitive de l’esclavage par une répression, une sanction par la loi. Et qu’il soit une sanction exemplaire et dissuasive contre les esclavagistes qui vivent parmi nous en tant que monstre », affirme Biram Dah Abeid député mauritanien et président d’initiative pour la résurgence abolitionniste en Mauritanie.
Ce forum a été axé sur des sessions autour de l’esclavage au Mali, le rôle de la société civile dans l’élaboration de la législation anti-esclavagiste au Niger, au Mali, et en Mauritanie, en fin l’élaboration de l’architecture du manuel de lutte contre l’esclavage au Sahel.