La situation sécuritaire s’est, une nouvelle fois, dégradée dans le Sahel. Deux attaques de présumés terroristes ont fait 15 morts, tous des civils ce samedi 5 juin, dans la région de Menaka, nord du Mali. Alors que plus d’une centaine de personnes ont été tuées dans la nuit de vendredi à samedi, à Solhan, une localité du Burkina voisin. Pendant ce temps l’armée française a suspendu ses opérations mixtes avec les forces armées maliennes.
Selon des sources concordantes, ce sont des hommes armés sur des motos qui ont fait irruption ce samedi dans les campements de Chagham et celui d’Agarangabo dans la région de Menaka. Sur place, les assaillants ont abattus de sang froid 15 personnes appartenant toutes à la communauté Ibogholitane. D’autres témoignages indiquent également que ces présumés terroristes ont emporté tous les animaux trouvés sur les lieux.
Ce dimanche, un bus de transport en commun en partance pour Mopti a été braqué à Kassela sur le tronçon Ségou-Bamako par 04 hommes armés. Un passager a été légèrement blessé par balle .
La situation sécuritaire reste aussi préoccupante dans de nombreuses localités du Burkina Faso frontalières avec le Mali. Une attaque terroriste a fait ce samedi plus de 138 civils tués dans la localité de Solhan et d’importants dégâts matériels .
Ces attaques interviennent quelques jours après la suspension des missions conjointes des sécurisation et de lutte antiterroriste entre les forces armées françaises et maliennes.
Comment éviter ou contrer ces attaques afin de mieux protéger les populations ? Les différents dispositifs sécuritaires mis en place au sahel afin de mieux protéger les populations ont ils montré leur limites ? Que faut il faire pour les rendre plus efficace ? Des éléments de réponses à ces questions avec Boubacar Salif Traoré, drecteur d’Afriglob conseil, spécialisé dans les questions de sécurité et de développement au Sahel.