L’expert indépendant de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme au Mali, Alioune Tine, appelle à « mettre immédiatement fin à l’assignation à résidence » de l’ancien Président Bah N’Daw et l’ancien Premier ministre Moctar Ouane. Il demande aussi « la libération de trois hauts responsables militaires détenus arbitrairement » à Kati. Cette déclaration intervient au moment où le nouveau Président de la transition se prépare à prêter serment le 7 juin prochain à Bamako.
Selon le communiqué de l’expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’Homme au Mali, Bah N’Daw, et Moctar Ouane « sont toujours en résidence surveillée après leur libération la semaine dernière d’un camp militaire ».
Le document indique que les deux personnalités n’ont pas été libérées le 27 mai dernier, mais seulement transférées à leurs domiciles. Alioune Tine exhorte les nouvelles autorités de la transition à « respecter scrupuleusement les droits humains et les libertés fondamentales, et de rétablir l’État de droit ». L’expert indépendant leur demande ainsi de « mettre immédiatement fin à l’assignation à résidence de ces deux hommes et à libérer trois hauts responsables militaires détenus arbitrairement ».
Dans ce texte Alioune Tine appelle également « les responsables maliens à s’engager dans un dialogue profond afin de rétablir une paix durable, la stabilité et le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales au Mali ».
Cette déclaration intervient alors que la prestation de serment du nouveau Président de la transition est annoncée pour ce lundi 7 juin 2021 à Bamako. Des sources concordantes soulignent également que le Premier ministre sera nommé juste après cette investiture.
Au même moment, la coordination des Mouvements de l’Azawad affirme son soutien aux autorités de la transition. « Nous avons eu l’assurance que nos préoccupations sont prises en compte, ainsi nous nous réengageons à soutenir la transition », déclare le porte-parole de la CMA. Les responsables de la coordination ont été reçus hier par le Président de la transition Assimi Goîta. Leurs échanges ont porté notamment sur la mise en œuvre de l’accord pour la paix. Selon le porte-parole de la CMA, Mohamed Ould Ramadane, l’application de l’accord nécessite l’accélération des réformes institutionnelles.
Mohamed Ould Ramadane, porte-parole de la CMA :