La tonne du ciment qui était vendue à Bamako et environs à 90.000 FCFA, il y a quelques mois, est actuellement cédée à 110.000 FCFA. Le fer aussi connaît une augmentation dans la même zone. Une différence d’au moins 500 FCFA est constatée entre le prix du fer 10 l’année dernière et celui de cette année. Des vendeurs justifient cette hausse des prix par plusieurs raisons notamment la crise de la covid-19. Les consommateurs, eux, ne cachent pas leur ras-le-bol.
Le prix du sac de ciment varie actuellement entre 5.500 FCFA et 6.000 FCFA et le fer à béton 10 est vendu à plus de 3000 FCFA, dans certaines quincailleries. Le vice-président de l’Association des consommateurs (ASCOMA) rappelle que « l’un des besoins essentiels, c’est le logement », avant d’ajouter que l’augmentation des prix du fer et du ciment rend la construction difficile pour le malien lambda ». Abdoul Wahab Diakite poursuit en indiquant que « certains opérateurs pourraient profiter de cette situation pour maintenir les prix élevés ».
Cette augmentation est due à la baisse de la quantité de ciment et de fer importée du Sénégal, a l’insuffisance d’usines de qualité au Mali mais surtout à la Covid-19. C’est du moins ce qu’affirment certains commerçants. « On importe du ciment au Sénégal, là-bas ils sont en grève, en Côte d’Ivoire également il y a des difficultés par rapport à l’électricité. On dit que le Mali a une usine de ciment, alors que le Mali dépend d’autres pays. Des fois, on nous donne la tonne à 105.000 FCFA et nous on vend ça à 110 000 FCFA alors qu’on paye le transport. Quand les prix baissent un jour voire deux jours, ils grimpent à nouveau », se plaignent certains responsables de quincailleries à Bamako.
De son côté, la direction nationale du commerce, de la consommation et de la concurrence estime que cette augmentation s’explique par la récente grève de l’UNTM. Elle affirme que son service accentue la surveillance dans les marchés.