Après la Communauté Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union Africaine (UA) a suspendu à son tour le Mali de ses instances. Elle l’a annoncé mardi 1er juin dans un communiqué. L’organisation prévient également qu’elle prendra des sanctions ciblées si un gouvernement dirigé par des civils n’était pas rétabli dans le pays.
L’UA appelle les militaires à « retourner d’urgence et sans conditions dans leurs casernes et à s’abstenir de toute nouvelle ingérence dans les processus politiques au Mali ». Le conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine leur demande aussi de créer rapidement des « conditions propices » pour le retour à une transition dirigée par des civils.
Sans quoi, le Conseil de paix et de sécurité « n’hésitera pas à imposer des sanctions ciblées et d’autres mesures punitives » contre ceux qui empêcheront un bon déroulement de la transition, ajoute le communiqué.
L’organisation africaine rappelle qu’aucun responsable de cette transition n’a intérêt à se présenter aux prochaines élections. Par ailleurs, elle demande aussi aux forces de défense et de sécurité la levée des « restrictions imposées à tous les acteurs politiques ». Parmi ceux-ci, l’ex-président de la transition Bah N’Daou et l’ex-Premier ministre Moctar Ouane. L’Union africaine a aussi fait savoir qu’une mission d’évaluation sera dépêchée au Mali dans les prochains jours.
La suspension du Mali des instances de la CEDEAO et de l’Union Africaine n’est pas à confondre avec des sanctions qu’on a eu dans le passé, soulignent des observateurs. L’enseignant-chercheur Dr Abdoul Sogodogo estime que les conséquences des sanctions en cours seraient plus politiques, qu’économiques.
Dr Abdoul Sogodogo, enseignant-chercheur, spécialiste en relations internationales :