Le mouvement du 5 juin demande la dissolution du Conseil national de transition. Le M5 a, d’ailleurs, introduit, depuis janvier dernier, une plainte en justice pour l’annulation du décret de nomination des membres du CNT. Ses avocats se disent confiants quant à l’aboutissement de ce recours, Mais des observateurs sont sceptiques.
« Le dossier est en bonne voie, et nous avons confiance en notre justice », a déclaré ce jeudi 20 mai Me Alifa Habib Koné, un des avocats du M5 RFP. Il ajoute qu’ils ont les preuves que des gens ont été nommés sans qu’ils aient déposé de dossiers. « Nous avons fait toutes les preuves qu’aucun dossier n’a jamais été déposé et que des membres du CNT ont été nommé sans être désignés sur une liste. Cela viole non seulement le principe de l’égalité qui est la conformité aux droits mais également le principe de l’égalité entre les citoyens ».
Pour certains observateurs cette action judiciaire engagée par le M5-RFP n’est pas surprenante. Selon eux, c’est une façon pour le mouvement de dire son désaccord avec un acte posé par les autorités de la transition. « le recours en justice ne veut pas forcément dire qu’il faut gagner contre le CNT ou contre l’Etat du Mali ». « C’est de nous dire qu’il y a un acte posé avec lequel on n’est pas d’accord et ont saisi une juridiction pour se faire », dixit le politologue Boubacar Bocoum Toutefois il estime que le dernier mot revient maintenant à la justice. « Naturellement la justice elle analyse le dossier et va donner une suite. Mais quelle suite je ne saurais le dire » mentionne le politologue.
Cette conférence du M5-RFP s’est tenue alors que des tractations sont en cours pour la formation du gouvernement. Le M5-RFP conditionne son entrée dans cette équipe à la satisfaction de ses revendications dont la dissolution du CNT.