Les négociations entre le gouvernement et l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) n’ont pas abouti à un compromis. La grève de 96 heures de la centrale syndicale a débuté ce lundi 17 mai. Dans un communiqué, les syndicalistes affirment que cet arrêt de travail reconductible la semaine suivante pourrait se transformer en grève illimitée si leurs doléances ne sont pas satisfaites.
Dans un document publié la semaine dernière, les syndicalistes indiquent que « le bureau exécutif de l’UNTM et ses syndicats partenaires, après une réunion d’urgence et une large consultation, ont décidé de maintenir leur mot d’ordre de grève jusqu’à satisfaction totale de ses points de revendication ». Ils réclament l’harmonisation des primes et de la grille salariale de tous les travailleurs du pays.
Dans le communiqué, la centrale syndicale prévient que cette grève de 96 heures est « reconductible du lundi 24 mai au vendredi 28 mai inclus, et sera illimitée à compter du 28 mai 2021 si ces revendications ne sont pas prises en compte ».
La centrale syndicale mentionne aussi avoir rencontrer une « commission de médiation » composée de « légitimités coutumières et religieuses, accompagnées des présidents des différentes chambres consulaires et du patronat malien et des conseillers spéciaux de la primature ». Elle affirme que cette commission lui a demandé « de suspendre son mot d’ordre de grève et d’accorder deux (2) mois de moratoire pour la résolution des doléances ».
En réponse à cette demande, les syndicalistes ont rappelé que cela fait des mois que les travailleurs maliens regroupés au sein de l‘UNTM observent des grèves périodiques pour exiger, entre autres, l’harmonisation des primes, des indemnités et de la grille salariale.