La coordination des comités syndicaux des Directions Administratives et Financières (DAF) et des Directions des Ressources Humaines (DRH), entre-autres, de la primature et des départements ministériels ont entamé ce jeudi 29 avril 2021 une grève de 48 heures. La plateforme n’exclut pas d’autres mouvements de grève si ses revendications ne sont pas satisfaites. Elle reconnait que les agents du ministère de l’économie et des finances n’ont pas suivi l’arrêt de travail. Toutefois des économistes soulignent que lourdes pertes seront enregistrés par l’État, suite à cette grève.
Selon la coordination des comités syndicaux, ce mouvement de grève intervient après l’échec de plusieurs démarches auprès des autorités de la transition, notamment sur la relecture des décrets qui accordent des primes et autres avantages aux agents de certaines structures travaillant sur la même matière qu’eux. Les syndicalistes réclament aussi que la prime de sujétion pour risque soit ramenée à 25% du salaire au lieu de 10% pour le personnel des DAF et des DFM.
Le coordinateur des comités syndicaux menace d’entreprendre d’autres actions si les doléances du regroupement ne sont pas entièrement satisfaites. « Nous serons absents dans les différents services du 31 mai au 18 juin, si des dispositions nécessaires ne sont pas prises par les autorités » a souligné le coordinateur Issa Sinayoko.
Pendant ce temps, en Commune I du district de Bamako, l’Ordre des médecins du Mali a déclenché un arrêt de travail au centre de santé de référence de la commune ce jeudi 29 avril. Motif évoqué, l’interdiction de la marche silencieuse en mémoire de leur collègue assassiné, la semaine dernière chez lui à Bamako.
A rappeler aussi que depuis le 22 avril dernier, les agents de l’hôpital Gabriel Touré, l’hôpital du point G et l’hôpital de Dermatologie sont en grève de 10 jours. Ils réclament la sécurité, l’amélioration de leurs conditions de travail et l’acquisition d’un meilleur plateau technique.
En plus de ces différents arrêts de travail, d’autres syndicats menacent d’aller en grève dans les prochains jours. Cette situation aura des lourdes conséquences sur l’économie du pays, affirment des économistes. Selon l’ancien conseiller aux affaires économiques à la présidence, Modibo Mao Macalou, une importante perte sera enregistrée par l’État malien, suite à la grève de 2 jours des DAF et DFM.
Modibo Mao Macalou, économiste :