Plus de 31 millions de personnes en Afrique de l’Ouest et centrale menacées par l’insécurité alimentaire durant les prochains mois. Cette alerte est lancée dans un rapport du programme alimentaire mondial (PAM) publié la semaine dernière. Selon le programme, cette situation est due à la hausse des prix des denrées alimentaires dans plusieurs pays dont le Mali. À cela s’ajoute l’impact de la maladie à coronavirus et les conflits dans la zone. Selon l’organisation, il faut 770 millions de dollars pour prévenir l’insécurité alimentaire.
Selon ce nouveau rapport du PAM, le nombre de personnes en insécurité alimentaire cette année qui s’élève à plus de 31 millions de personnes est supérieur de plus de 30 % à celui de l’année dernière. Ces personnes pourraient être incapables de se nourrir pendant la saison de soudure de juin à août prochain, indique le document.
« En Afrique de l’Ouest, les conflits alimentent déjà la faim et la misère », évoque le document. Dans le rapport, il est aussi expliqué que la hausse incessante des prix agit comme un « multiplicateur de pauvreté, plongeant des millions de personnes dans l’insécurité alimentaire et le désespoir ». Il ressort que par rapport à la moyenne des cinq dernières années dans les pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Mali, les produits locaux ont augmenté de près de 40 % et dans certaines zones de plus de 200%.
L’organisation alimentaire des Nations Unies, précise que cette situation est due en partie à l’impact économique des mesures mises en place pour contenir la propagation du coronavirus l’année dernière. Dans le document, il est aussi question des déplacés pour cause d’insécurité.
Pour les six prochains mois, le PAM dit avoir besoin de 770 millions de dollars pour éviter la « catastrophe » dans 19 pays de la région ouest africaine.
Dans les marchés de la capitale malienne, le constat reste de même. Malgré les dispositions « prises » par les autorités, la population continue à se plaindre de l’augmentation des prix de certaines denrées alimentaires. Des habitants à Bamako demandent aux autorités de procéder à un contrôle régulier dans les marchés.