Le mois de ramadan a débuté ce mardi au Mali. La lune a été aperçue dans plusieurs localités du pays, notamment à Gao et à Konna dans la région de Mopti, selon la commission nationale d’observation du croissant lunaire. Durant 30 jours les fidèles musulmans s’abstiendront de manger et de boire durant la journée jusqu’au soir. Mais certaines localités de l’intérieur du pays n’ont pas commencé le jeûne aujourd’hui.
Insécurité grandissante, conjoncture économique difficile et une situation sanitaire critique, liée au coronavirus. C’est dans ce contexte que les Maliens ont observé ce mardi 12 avril, le mois de ramadan. Cependant beaucoup de localités du nord et du sud n’ont pas démarré le jeûne au même moment que les autres.
A Nioro du sahel, dans la région de Kayes et à Yorosso, région de Sikasso, les adeptes du Cheick de la tarika Tidjanya n’ont pas débuté le jeûne, ce mardi. Selon des sources proches de l’érudit, cela est du au fait que la lune n’a pas été aperçue dans leurs localités. Par ailleurs dans le nord du pays à Kidal aussi, une partie de la population n’a pas observé le jeun. Beaucoup de gens disent attendre ce mercredi, pour commencer le mois de ramadan. Selon ces derniers, la lune n’a pas été aperçue, chez eux à Kidal.
Par rapport à la situation sanitaire, beaucoup d’observateurs estiment que le taux de contamination à la Covid 19, risque de grimper. Cela à cause de la promiscuité lors des prières collectives qui seront organisées, tout le long du mois de ramadan, dans les mosquées et autres lieux de cultes.
Le mois de ramadan est intervenu cette année dans des conditions précaires. C’est en tout cas ce qu’estiment certains fidèles musulmans, dans les régions de Kayes, Tombouctou et Ménaka. Ces jeûneurs déplorent une flambée de prix des denrées alimentaires et la coupure intempestive de l’électricité ainsi que l’insécurité qui compliquent selon eux, la bonne tenue du ramadan.