Deux syndicats de la santé menacent d’aller en grève d’une semaine à partir du 26 avril prochain. Il s’agit du syndicat national de la santé de l’action sociale et de la promotion de la famille et la coordination des Centres hospitaliers et universitaires de Bamako et Kati. Ils réclament de meilleures conditions de vie et de travail. Le collectif des syndicats d’enseignants aussi prévient le gouvernement contre son exclusion des avantages du statut général des fonctionnaires.
Plusieurs points de revendications sont inscrits dans ce nouveau préavis de grève des syndicats de la santé. Selon Kodou Dembele secrétaire général du syndicat national de la santé, il s’agit entre autres de « l’octroi des primes dédier au prime de maladie dite émergente, la compétition des cartes de gratuité AMO, des ristournes impayées dans beaucoup de structures ».
Une menace de grève plane également sur le secteur de l’éducation. Dans un communiqué, la synergie des syndicats de l’éducation dénonce ce qu’elle appelle le « mépris du gouvernement de transition ». Elle dit se préparer à faire face à une éventuelle exclusion des enseignants des avantages du statut général des fonctionnaires. « Nous avons compris que le gouvernement de transition est dans la dynamique non seulement d’accorder l’augmentation du statut général mais de maintenir les enseignants dans le statuquo. C’est pourquoi nous avons dit à nos militants de se tenir prêt » dit Ousmane Almoudou membre de la synergie des enseignants signataires du 15 octobre 2016 qui prévient que. « Le jour où le gouvernement va modifier la grille du statut général, s’il ne modifie pas le statut du personnel enseignant conformément à l’augmentation à laquelle nous avons droit nous allons partir en grève ».
Il faut rappeler que le collectif des enseignants a boycotté le 25 mars dernier l’atelier national de réflexion sur les conditions de vie et de travail dans les secteurs public et privé. Cette rencontre visait à établir une grille commune pour tous les fonctionnaires maliens conformément aux normes de l’union économiques et monétaires ouest africaine UEMOA.
Selon les responsables du ministère du travail et de la fonction publique à ce stade, il n’y a pas de discussions entre les différents syndicats de grève et le gouvernement pour trouver une solution aux doléances.