La communauté chrétienne du Mali a célébré ce dimanche 4 avril, la fête de pâques, marquant la résurrection de Jésus Christ. Cette célébration intervient cette année, tout comme l’année dernière dans un contexte de crises sanitaire et sécuritaire. Dans les différents lieux de cultes, les fidèles chrétiens ont prié pour le retour de la paix, la stabilité et l’entente dans le pays.
Des forces de l’ordre et des kits sanitaires étaient visibles dans certains lieux de culte à Bamako. L’accès à ces endroits a été conditionné au port du masque. Cette fête a été marquée par des moments de prières consacrées à la situation actuelle du pays. A la cathédrale de Bamako ou encore à l’église de Bamako coura, des bénédictions ont été formulées pour le retour de la paix, la stabilité et la réussite de la transition.
Lecardinal Jean Zerbo, archevêque de Bamako a appelé les Maliens à l’unité et l’amour du prochain afin que la paix revienne. Il les a aussi invité au respect strict des mesures barrières contre la Covid-19. Des prières ont aussi été formulées à l’endroit de personnes enlevées et déplacées du centre du pays.
Rappelons que les festivités pascales n’ont pas eu lieu dans de nombreuses localités du pays, à cause de l‘insécurité.
Dans les zones de l’intérieur du pays où la fête a été célébrée, la Pâques s’est déroulée dans la plus grande discrétion, rapportent des communautés locales. Ce fût le cas à Gao et à Yorosso.
A Yorosso, des centaines de fidèles étaient présents aux différentes messes dans les trois églises de la ville. Pour des mesures sécuritaires, des comités de surveillance ont été mis en place dans certaines de ces églises. Comme à Bamako, des kits de lavage des mains étaient aussi visibles dans ces lieux de culte et de nombreux fidèles portaient le masque.
À Gao, malgré l’absence de forces de sécurité dans les lieux de culte, la fête s’est déroulée sans incident, indiquent des sources locales.
Au même moment à Ségou, il n’y a pas eu assez de mobilisation dans les églises cette année. Selon les fidèles, cela s’explique par la crise sanitaire et sécuritaire qui sévit dans la région.
Dans la ville de Sikasso, des prières ont été formulées pour le retour de la sœur Gloria enlevée depuis le 8 février 2017 à Karangasso.