Les travaux pour l’adoption du règlement intérieur pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation ont été suspendus hier dimanche. Au terme de deux jours de discussions, des avancées notoires ont été enregistrées selon les participants. Toutefois des blocages apparaissent sur certains points essentiels.
La représentativité et le quota des membres devant siéger au sein du comité sont entre autres les points de désaccord. Des questions qui selon les différentes parties nécessitent encore des consultations. « Cette pause va être mise à profit pour apporter des observations définitives au texte », a déclaré un membre de la plate forme.
Du côté de la médiation on estime que les consultations vont se poursuivre au niveau informel afin de parvenir à l’adoption du règlement intérieur à la reprise des travaux. Après une première réunion tenue le lendemain de la signature de l’accord par les groupes rebelles, un projet de règlement intérieur a été proposé au comité. L’adoption de ce texte devrait conduire à l’élaboration du calendrier de la mise en œuvre de l’accord.
Quelques heures plutôt, les parties maliennes notamment le Gouvernement, la plate forme ainsi que la CMA, s’étaient réunies pour tenter de mettre en place des mesures de sécurité et faire face à l’urgence humanitaire. A l’issue de cette rencontre, les mouvements ont décidé de créer en place des comités afin disent-ils, de prêcher la paix et de veiller au retour de la sécurité dans le nord.
Pour la CMA, la suspension des travaux permettra aux parties de se consulter et d’harmoniser leurs positions. Selon Mahamadou Djeri Maiga, vice président du MNLA, des questions encore en suspens doivent être réglées avant l’adoption du règlement intérieur.
Mahamadou Djeri Maiga, vice président du MNLA au micro de nos confrères de l’ORTM.
« Il y a des questions sur lesquelles il faut faire des consultations, notamment la représentativité du comité de suivi évaluation. Qui doit siéger qui ne doit pas siéger, parce que l’accord est clair ensuite il y a beaucoup de questions en suspens qu’il faut discuter, il faut qu’il y ait des coulisses entre les partis. Donc nous avons jugé nécessaire qu’il faut suspendre pour permettre aux gens de se consulter, d’avoir une harmonie entre les idées et d’aller de l’avant ».
Tout comme la CMA, la plate forme pense qu’un temps de réflexion doit être accordé aux parties pour qu’elles puissent apporter leurs observations au règlement intérieur. Selon son porte parole, Harouna Touré, un consensus doit être trouvé sur le contenu du texte afin de situer les responsabilités et d’impliquer chaque partie dans la mise en œuvre de l’accord.
Maître Harouna Toureh, porte parole de la Plate forme
« Nous avons déjà convenu de ce que doit contenir ce règlement intérieur qui va nous permettre, bien entendu, de situer les responsabilités et d’impliquer chaque parti de façon responsable dans la mise en œuvre de l’accord . Il n’ a pas été encore adopté parce qu’il y a encore des observations qui doivent être faites de part et d’autre. Certains partis ont fini de faire le travail de la réflexion sur le règlement intérieur, d’autres non. Alors, un petit temps est accordé pour permettre à chacune des partis d’apporter des observations définitives sur le contenu de ce règlement intérieur ».