Pas d’augmentation de prix en perspective concernant certaines denrées alimentaires. Le gouvernement et les commerçants se sont entendus sur des prix plafonds pour des produits de grande consommation. Un accord trouvé après des rencontres entre la direction du commerce de la concurrence et de la consommation et les commerçants cette semaine. Il intervient à moins d’un mois du début du mois de Ramadan. Les consommateurs attendent de voir cette décision se matérialiser sur le terrain.
Depuis quelques semaines les consommateurs maliens assistent à une flambée des prix de certains produits de première nécessité. Pour trouver une solution à cette hausse dénoncée par des organisations la direction régionale du commerce de la consommation et de la concurrence a rencontré les commerçants grossistes et détaillants. A l’issue de ces rencontres, les deux parties sont parvenus à des prix plafonds pour certains produits. « Le sucre en détail fait maintenant 500 Fcfa le kg, le riz brisure 350 Fcfa le kg, l’huile locale 650 Fcfa le litre », explique Harber Maïga, président de la coordination des associations et groupements des commerçants détaillants du Mali.
La direction régionale du commerce de la concurrence et de la consommation salue l’engagement pris par les commerçants à respecter les prix convenus. « Les grossistes ont donné un engagement ferme. Ils ne vont pas augmenter les prix au-delà des prix qui sont appliqués actuellement. Les commerçants détaillants aussi se sont engagés, tant que les prix au niveau des grossistes restent à l’état actuel, eux aussi vont respecter leur engagement sur le prix plafond », s’est réjouit Zedion Dembélé, responsable de la DRCCC de Bamako. Il ajoute que pour veiller au respect strict de ces prix indicatifs plafonds énumérés, des brigades de contrôle sont mobilisées dans les six communes de Bamako. Des numéros de téléphones sont aussi disponibles pour les consommateurs qui veulent dénoncer.
Les associations de consommateurs, quant à elles, se félicitent des engagements pris. Elles demandent toutefois à l’État de prendre désormais sa responsabilité pour le bonheur des consommateurs.
Mais à quelques semaines du mois de Ramadan 2021, des consommateurs estiment que ces genres de rencontre sont du déjà-vu. Ils attendent donc de voir leur impact sur le terrain.