La prochaine présidentielle va-t-elle se tenir en mars 2022 comme l’a indiqué le ministre des affaires étrangères du Mali la semaine dernière à Lomé ? La classe politique et la société civile sont unanimes. Mais selon elles, la transition doit redéfinir ses priorités. C’est dans ce contexte que la mise en place d’un comité d’orientation stratégique (COS), dans le cadre des réformes politiques et institutionnelles, a été annoncée ce lundi 15 mars 2021 par le Premier ministre de la transition.
Le cadre de la concertation autour des réformes politiques et institutionnelles s’est tenu ce lundi 15 mars à Bamako. A l’issue de la rencontre, il est prévu la mise en place d’un comité d’orientation stratégique (COS) pendant la transition. Cet organe consultatif et inclusif sera composé des partis politiques, des mouvements signataires de l’accord, des religieux, des femmes, des jeunes. Après consultations avec ces forces vives, le Premier Ministre établira la liste nominative de ses membres. Ce comité aura pour vocation de fédérer les énergies et proposer des stratégies pour la conduite des réformes.
Moctar Ouane, Premier ministre chef du gouvernement :
« Pas d’élections propres, sans réformes politiques et institutionnelles »
Cette réunion est « essentielle » dans le cadre des réformes politiques et institutionnelles, indiquent certains observateurs. Au même moment, des Maliens s’interrogent sur la tenue de la prochaine présidentielle. Va-t-elle se tenir en mars 2022 comme l’a indiqué le ministre des affaires étrangères du Mali la semaine dernière à Lomé ?
Pour le professeur Tiémoko Sangaré, Président du parti ADEMA, l’objectif final de la transition c’est l’organisation de bonnes élections. Et selon lui, cela a des préalables. « Les élections, c’est la finalité de la transition. Et les moyens pour y parvenir c’est d’abord assurer la prise en charge des réformes indispensables et surtout un minimum de sécurité » prévient le professeur Tiémoko Sangaré.
C’est le même son de cloche du côté de l’observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali. Selon son Président Ibrahima Sangho, l’élection présidentielle est bien tenable en mars 2022. Mais il faut d’abord aller vers les réformes qui s’imposent. « Tant qu’il n’y a pas de réformes politiques et institutionnelles, on ne peut aller à des élections propres ».
De plus en plus, des observateurs se disent sceptiques quant au respect du délai imparti pour la transition. Cependant ils préviennent qu’une telle situation serait un échec pour les autorités de la transition.