Au Mali, plus de 80% des femmes ont subi une diminution ou une perte de leurs revenus à cause du coronavirus. Cette annonce a été faite par les autorités du pays, ce lundi 08 mars 2021, à Bamako. C’était à l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits des femmes. Les autorités de transition ont aussi souligné que des efforts ont été consentis pour aider la gente féminine.
Selon la ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, les femmes maliennes sont dans un état de précarité et de vulnérabilité. En plus de l’impact de la crise sécuritaire sur elles. Les femmes représentent près de 35% du taux global de contamination, déclare la ministre Bintou Founé Samaké. Elle ajoute que le coronavirus a aussi touché les entreprises informelles gérées à 70% par des femmes.
A l’occasion de cette journée du 08 mars, certaines organisations féminines ont regretté la non application des textes en faveur de la promotion des droits des femmes. Cependant Bouaré Bintou Founé Samaké déclare que des efforts ont été fournis dans l’application de la loi 052 portant promotion du genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives. Par ailleurs, elle salue la création du programme national de lutte contre les violences basées sur le genre, VBG, même si la loi contre les VBG peine à être adopter, soulignent des observateurs. La ministre Bintou Founé cite aussi le financement de nombreuses activités génératrices de revenus et la dotation des groupements de femmes en équipements de production et kits de protection contre la covid-19 et de denrées à femmes déplacées a été également faite.
Quant au Président de la transition, Bah N’Daw a engagé le gouvernement à tout mettre en œuvre pour l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme dans le pays.
Les femmes maliennes célèbrent le 8 mars de plusieurs manières. Certaines font des conférences débats, des manifestations folkloriques et même des festins. Cette ferveur n’est pas au rendez-vous cette année du fait de la pandémie à coronavirus aussi bien à Bamako que dans les capitales régionales.
Ecoutons les réactions des femmes.