Le mouvement de grève lancé ce 1er mars 2021 par les hôpitaux du Mali a été finalement suivi par deux hôpitaux. Il s’agit du Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré et du Centre dermatologique. L’hôpital du Mali, les centres hospitaliers et universitaires du Point et de Kati n’ont pas observé cet arrêt de travail qui tourne autour de 12 points de revendications.
Les revendications des grévistes sont relatives entre autres à la prise en charge gratuite du personnel de santé à l’assurance maladie obligatoire (Amo), le remboursement des primes de fonction prélevées, l’augmentation des primes de gardes, le payement des primes Covid-19 dans les centres de prise en charge, ou encore la problématique du foncier.
Les discussions entamées mercredi dernier n’ont pas abouti. Sur les 12 points de désaccords, 06 ont été discutés. Deux ont fait l’objet d’un accord total et un accord partiel alors que les discussions ont achoppé sur les 4 autres points de revendication.
Le gouvernement de son côté appelle les grévistes au dialogue. Selon le ministère de la santé et de l’action humanitaire, sur 12 points de revendications, 06 ont fait l’objet de discussion, avant que les syndicalistes ne suspendent les négociations. Le mouvement entamé lundi 1er mars devrait se poursuivre jusqu’au 13 mars prochain.
Le service minimum assuré
Cet arrêt de travail n’est pas suivi par certains hôpitaux de Bamako et Kati. Les responsables de ces centres hospitaliers affirment qu’ils ne se reconnaissent pas dans les motivations de cette grève. Toutefois, les agents des structures en grève affirment que le service minimum est assuré dans tous les établissements en arrêt de travail.
A l’hôpital Gabriel Touré, les responsables affirment être à pied d’œuvre pour assurer le service minimum. Arouna dit Tiémogo Sangaré, surveillant au service d’accueil des urgences de l’hôpital Gabriel Touré indique “qu’il y a assez de malades, mais nous suivons notre fonctionnement normal. Toute urgence qui se présente au niveau de l’urgence est prise en charge”. Cependant, dans la cours de l’établissement, l’angoisse se lit sur les visages de certains patients rencontrés et leurs accompagnateurs. Ils invitent les autorités de la transition à faire de la question de la santé, une priorité.
Certains hôpitaux n’ont pas suivi le mot d’ordre de grève
A l’hôpital du Point G, ainsi qu’à l’hôpital du Mali ou encore à l’hôpital de Kati, tous les services fonctionnent normalement. Pour le syndicat du Point G, les motivations de cette grève ne sont pas légitimes. Fodé Sinayogo, secrétaire aux revendications de l’hôpital du Point G, affirme que leurs “agents ne se reconnaissent pas dans le contenu du préavis de grève”. Il précise que cette grève est en train d’affaiblir le syndicat national de la santé.
En attendant, l’ouverture des négociations annoncées hier lundi 01 mars 2021, entre le ministère de la santé et les syndicats en grève, les patients prennent leur mal en patience.
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