Plusieurs centres hospitaliers et universitaires de Bamako et Kati observent depuis ce lundi 1er mars, un arrêt de travail. Ce mouvement de dix (10) jours exclut le service minimum et les urgences chirurgicales. Les agents de santé ont présenté 12 points de revendication notamment, l’amélioration des conditions de travail dans les hôpitaux, la sécurité et le remboursement des primes prélevées. Selon les grévistes, le mouvement est suivi par tous les CHU à l’exception de Point G. Mais le ministère de la santé affirme que sur les cinq hôpitaux annoncés, 3 fonctionnent normalement.
A l’hôpital Gabriel Touré, la grève est effective. Sur place, on peut constater un personnel réduit et un manque d’affluence. Sur les 12 points de revendications présentées par les grévistes, au moins 6 points ont été discutés mais aucun accord n’a été trouvé, selon les grévistes. Le personnel de la santé se dit principalement « peiné » par les prélèvements de salaires et primes en cette période de Covid19. Les agents de santé crient leur désarroi face à ce qu’ils considèrent comme « un mépris ». « Nous avons été victimes de mépris, de négligence de la part de ces mêmes autorités. Au moment où tous les pays du monde s’organisent pour mieux motiver leur personnel soignant. C’est le moment choisi par les autorités maliennes pour procéder à des coupes drastiques des primes et salaires des travailleurs sans l’en aviser depuis un an », déplore Djimé Kanté secrétaire général adjoint du syndicat des travailleurs CHU Gabriel Touré et porte-parole des CHU de Bamako et Kati. Aussi les personnels de santé demandent à être sécurisés dans leur travail.
Du côté du ministère de la santé, on estime que le mouvement de grève n’est pas effectif dans tous les hôpitaux. « Seuls deux hôpitaux ont suivi sur les 5 annoncés. Il s’agit du CHU Gabriel Touré et l’hôpital dermatologique de Bamako », affirme Issoufi Maïga, chargé du dialogue social au ministère de la Santé. Selon lui, un point de revendication a fait l’objet d’un accord partiel mais les 4 autres points font l’objet de blocage. Toutefois, le gouvernement appelle les grévistes à revenir à la table de négociation, dit-il.
Les syndicats de la santé rassurent que pendant la grève de 10 jours, un service minimum et les urgences chirurgicales seront assurés.