Des partis politiques et organisations de la société civile saluent le plan d’action du gouvernement approuvé ce mardi 22 février 2021 par le Conseil National de Transition. Toutefois certains d’entre eux demandent aux autorités de prioriser l’organisation des élections et la sécurisation du territoire. Ce programme composé de six axes prioritaires avec 23 objectifs est validé à moins de 14 mois de la fin de la transition.
« Les propositions répondent aux aspirations de la coordination des associations de société civile », déclare son président Adama Traoré. Mais ce dernier s’interroge sur la possibilité d’appliquer ce plan dans le temps imparti à la transition. Il demande d’« assainir le fichier électoral qui est un problème qui perdure depuis 30 ans et arriver à la cohésion sociale de façon optimale surtout le développement économique ». M. Traore voit aussi un « problème de temps » pour ce plan. « Est-ce que le temps qui est imparti suffira pour aboutir à tout ça ? Moi, je ne pense pas », conclut-il.
Pour les responsables du parti URD, malgré le coté ambitieux du projet, le gouvernement doit prioriser certains axes comme la sécurité et les élections. « Une chose est d’avoir un projet ambitieux, une autre est d’avoir les moyens de les réaliser », rappelle Mamadou Abdoulaye Dicko, deuxième secrétaire du bureau exécutif de l’URD. « Une transition, sa durée est courte, c’est sûr qu’elle ne va pas régler tous les problèmes. Elle va poser les jalons, il faut prioriser certaines questions pour que ça puisse avoir l’efficacité attendue », a-t-il ajouté.
Rappelons que le plan d’action gouvernemental a été approuvé hier par le CNT. A l’issue des échanges, des conseillers nationaux de transition ont annoncé l’interpellation d’autres membres du gouvernement dans les prochains jours.