La conférence des chefs d’état du G5 Sahel s’est ouverte ce lundi à N’Djamena, au Tchad. Au menu de cette rencontre de deux jours, le nouveau format de l’intervention de la Force française Barkhane, le renforcement des capacités techniques et militaires des armées des pays membres du G5 Sahel et la mutualisation des efforts. Il faut souligner que pour ce sommet, le Président français n’a pas effectué le déplacement pour des raisons sanitaires.
Ce sommet du G5 Sahel se tient au moment où les attaques terroristes se multiplient dans les zones frontalières du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Il y a treize mois, les chefs d’états sahéliens et Français se sont accordés à Pau pour coordonner leurs efforts et combattre l’État islamique au Grand Sahara dans la zone dite des « trois frontières ».
Plus d’un an après, l’insécurité persiste. Si les chefs d’états sahéliens et français se félicitent des résultats obtenus et parlent « d’un clair renversement du rapport de forces » dans la zone. Ces succès ne sont pas visibles sur le terrain rétorquent les populations.
Les chefs d’état de la région et leurs hommologues vont donc réfléchir à comment poursuivre l’effort, surtout avec l’arrivée annoncée d’un bataillon tchadien. Et trouver les financements nécessaires lors de la réunion de la Coalition pour le Sahel.
Au cours de cette rencontre, le Président français Emmanuel Macron informera ses homologues du G5 Sahel de son plan d’ajustement de l’opération Barkhane. Selon des experts, le nombre de soldats français plus de 5100 hommes engagés au Sahel, pourrait être revu à la baisse.
La rencontre de N’Djamena intervient alors que la force conjointe est mise à rude épreuve par la persistance des attaques terroristes au Mali et dans d’autres pays du Sahel. Dans les régions du Nord et du Centre, les avis divergent sur le bilan de cette force, son utilité et sa capacité à rétablir la stabilité dans les villes et villages de la sous région.
Réactions recueillies à Niafunké et Gao.