La ville de Kidal a accueilli ce jeudi 11 février, pour la première fois, la réunion du comité de suivi de l’accord pour la paix issu du processus d’Alger. Cette réunion intervient après l’échec de plusieurs tentatives. Des représentants du gouvernement, des membres des groupes armés de la Plateforme et de la coordination des mouvements de l’Azawad, ainsi que des partenaires du Mali ont pris part à la rencontre. Dans une interview accordée à Studio Tamani, le ministre de la réconciliation nationale s’est félicité du drapeau malien qui flotte de nouveau , selon lui, à Kidal.
Les discussions entre les différentes parties ont duré moins de deux (02) heures. Elles ont porté essentiellement sur la mise en œuvre de l’accord pour la paix dont certains aspects font objet de contestation. Selon le ministre de la réconciliation Ismael Wagué, « les points de litiges dans ce document feront objet de rencontre nationale pour en discuter ». Le ministre a par ailleurs indiqué qu’aujourd’hui l’État est présent à Kidal. « Le drapeau malien flotte à Kidal, sur le gouvernorat, sur le camp de l’armée malienne et à la Minusma », a-t-il ajouté, avant de déclarer que « l’État est réellement présent à Kidal aujourd’hui ».
La création d’une zone de défense et de sécurité par la CMA dans le Gourma « n’a pas été abordée » au cours de cette rencontre, a affirmé le ministre. Cependant « cette question a été réglée » dès que la décision de la CMA est apparue, a précisé Ismael Wague.
Cette 43eme session du CSA se tient dans un contexte où un front de refus de l’Accord d’Alger s’est érigé dans le pays. Selon ces membres, la révision de cet accord, issu du processus d’Alger a été plusieurs fois demandée par le peuple malien. Cependant, ils estiment que la version actuelle de l’accord aboutira sans doute à la dislocation de la République du Mali. Pour eux, le document est illégal et illégitime.
Ibrahim Kébé est membre du front pour le refus de la mise en œuvre de l’accord :