Les lois relatives à l’organisation des élections seront revues lundi prochain 25 janvier, annonce le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation. Selon les responsables du département, il s’agit des lois électorales et de la charte des partis politiques. La loi organique fixant le nombre, les conditions d’éligibilité des députés, de remplacement en cas de vacance de siège sera aussi relue. A ce stade, des mouvements signataires de l’Accord pour la paix saluent l’initiative. Mais des partis politiques déplorent la démarche et émettent des réserves.
Cette relecture de loi vise à éviter toute crise liée à l’organisation des élections, a souligné le secrétaire général du ministère de l’administration territoriale. Ce dernier a eu une séance de prise de contact avec les représentants des partis politiques, de la société civile et des mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation cette semaine sur le sujet. Des partis politiques reconnaissent la nécessité de réviser les textes. Toutefois, ils émettent des réserves sur le processus. C’est le cas du Rassemblement Pour le Mali (RPM).
« Par rapport à la loi organique sur condition d’éligibilités et d’inéligibilités des députés, il y a un découpage territorial qui est en cours. Il faudrait qu’on sache quel est la suite donnée à ce découpage territorial, qui va impacter forcément sur les conditions d’éligibilité et d’inéligibilités des députés » redoute Zoumana N’tji Doumbia, membre de la commission électorale du parti RPM. Le M5-RFP de son coté, dénonce « une démarche solitaire ».
Par ailleurs, des mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation, saluent l’initiative. « Même si la conquête du pouvoir appartient spécifiquement aux partis politiques, le processus doit être élargi à la société civile et mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation » a affirmé Izarou Attayabou, vice-président du mouvement Ganda Lassal-Izo et membre de la Coordination des Mouvements de l’inclusivité. Un mouvement qui a pris part aux échanges.
La semaine prochaine, le projet de loi sur la révision de la constitution sera aussi débattu, affirment certains participants à la formation technique. En attendant, aucune date officielle n’a été annoncée pour la tenue du referendum prévue au deuxième trimestre de cette année.