Mise en œuvre de l’Accord pour la paix : des difficultés reconnues par les autorités
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Mise en œuvre de l’Accord pour la paix : des difficultés reconnues par les autorités

Plus de cinq ans après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, plusieurs de ses objectifs ne sont pas encore atteints. Le secrétaire permanent du Haut représentant du président de la République en charge de sa mise en œuvre a rencontré hier le chef de l’Etat. Inhaye Ag Mohamed a fait le point à Bah N’daw sur les avancées et les difficultés au niveau des quatre volets de l’Accord.

Au cours de cette rencontre, le secrétaire permanent du Haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix dit avoir cité plusieurs difficultés. Parmi celles-ci : l’insécurité, la mobilisation des ressources financières et les difficultés liées à l’inclusivité des acteurs, entre-autres.

Quelques semaines plutôt, le huitième rapport du centre Carter, observateur indépendant de la mise en œuvre de l’accord soulignait que « peu » de progrès ont été réalisés en 2020 dans la mise en œuvre de cet Accord. Le document publié il y a quelques semaines rappelait aussi que la période de transition est une « opportunité » pour avancer dans l’application de l’accord.

Toutefois au-delà de ces difficultés, le secrétaire permanent du Haut représentant du président de la République a aussi souligné des avancées à plusieurs niveaux. La libre administration des collectivités territoriales et l’opérationnalisation des régions de Taoudenit et Ménaka sont les principales réformes faites pour renforcer le processus de décentralisation. C’est ce qu’a indiqué Inhaye Ag Mohamed au niveau du volet relatif aux questions politiques et institutionnelles de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.

Les projets de texte pour la mise en place d’une police territoriale ont aussi été salués par le secrétaire permanent concernant le volet défense et sécurité. Le déroulement du processus de DDR (désarmement, démobilisation, réinsertion) et l’intégration des ex-combattants des mouvements signataires dans les Forces armées et de sécurité ont ainsi été évoquées au cours de la rencontre.

S’agissant du volet développement économique, social et culturel, le secrétaire permanent dit avoir cité notamment la conférence d’entente nationale et les opérations de la Commission vérité, justice et réconciliation. A ce niveau, il a aussi évoqué le retour des personnes déplacées sur leurs premiers sites d’accueil.

Pour certains observateurs, la non inclusivité et la non appropriation par les populations de l’Accord pour la paix pose problème. Ces universitaires estiment que « l’application effective et réelle de ce document est conditionnée à sa refonte ».

Dr Aly Tounkara, Directeur des études du collège sahélien :

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