Les négociations entre l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) et le gouvernement ont repris ce lundi 21 décembre 2020. Ces pourparlers interviennent au moment où les administrateurs civils et agents des collectivités territoriales observent une grève illimitée depuis quelques jours. Les enseignants du supérieur envisagent eux aussi un arrêt de travail de 5 jours à partir du 5 janvier 2021. Au même moment, l’instrument de veille citoyenne pour le développement appelé « Le Baromètre » annonce que la seconde vague de grève de 5 jours (14 au 18 décembre 2020) de l’UNTM a coûté à l’Etat malien plus de sept milliards de FCFA.
En plus de cette grève de l’UNTM la semaine dernière, quatre (4) organisations syndicales observent depuis le 9 novembre 2020 une grève illimitée sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit notamment du syndicat autonome des administrateurs civils, du syndicat libre des travailleurs du ministère de l’administration territoriale, celui des collectivités territoriales et le comité syndical des agences de développement régional.
Ces syndicats réclament entre autres à l’État la fixation du nombre d’agents de sécurité affectés au représentant de l’état et leur mise à disposition effective. Ils exigent la libération de leurs collègues enlevés par des présumés terroristes. Les syndicats demandent également la prise en charge effective des salaires et accessoires des fonctionnaires des collectivités territoriales relevant du cadre de l’administration générale pour le budget d’État.
Il faut rappeler que cet arrêt de travail illimité a été précédé par 15 jours de grève observés sur l’ensemble du territoire. Pour l’heure, aucun compromis n’a été trouvé entre les deux parties.
Au même moment, le syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP), qui avait suspendu son mot d’ordre de grève, a déposé ce matin un nouveau préavis de grève. Cet arrêt de travail de cinq jours des enseignants du supérieur devrait commencer le 5 janvier 2021. Ces enseignants revendiquent notamment l’application de plusieurs articles régissant leur situation, l’augmentation de l’âge de la retraite et l’octroi d’une prime de recherche.
C’est dans ce contexte que le Baromètre, instrument de veille citoyenne pour le développement, alerte sur le risque d’une nouvelle grève de l’UNTM. Ces responsables indiquent aussi qu’un nouvel arrêt de travail de cette centrale syndicale pourrait avoir de « graves conséquences sur le pays déjà frappé par des crises sécuritaires et sanitaires ».
Cheick Oumar Soumano, membre du Baromètre :