La montée du Fleuve Niger a occasionné des inondations dans plusieurs localités de la région de Tombouctou. Plus de 1200 sinistrés et des dégâts matériels importants ont été enregistrés la semaine dernière, confirment les autorités locales. De Douékiré dans le cercle de Goundam en passant par la commune de Lafia dans le cercle de Tombouctou, des milliers de récoltes ont été endommagées affirment des élus locaux.
Selon le maire de Douékiré, 433 hectares sur les 886 périmètres irrigués ont été ravagés par les eaux du fleuve. Une dizaine de villages se retrouvent inondés, affirme l’élu communal Younouss Maiga. Selon l’autorité communale, les sinistrés ont été hébergés par des parents proches. Ces derniers sont en manque de « tout », regrette-t-il. Des espaces de pâturages ont également été complètement détruits, se lamente le maire de la commune rurale de Douékiré.
Le village d’Aglal, dans le cercle de Tombouctou a aussi été touché par ces inondations. Sur place, plusieurs habitations et récoltes ont été touchées, affirment des sources locales.
C’est la même situation à Kirchamba, une commune du cercle de Diré. Dans cette zone, plus de 29 maisons se sont effondrées et près de 80 hectares de champs engloutis par les eaux. C’est ce qu’affirment les autorités de la localité. Les mêmes sources rapportent qu’aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, suite à ces inondations. Toutefois, les populations et autorités de ces zones disent être « désespérées » et craignent une crise alimentaire prochainement.
« Nous avons besoin des actions de grandes envergures » pour faire face à ces inondations, déclarent les autorités communales de Tombouctou. Selon elles, « aujourd’hui, aucune commune, aucune région, à elle seule, ne peut faire face à ce qui est en train de se passer » dans la région. Ces élus locaux rassurent toutefois que des actions sont en train d’être menées pour secourir les sinistrés et contenir les eaux.
Boubacar Mahamane Touré, 1er adjoint au maire de la commune urbaine de Tombouctou :