Les membres du Conseil National de Transition se sont réunis ce jeudi au centre international de conférence de Bamako sur la validation du projet de règlement intérieur proposé par la commission ad-hoc. Ces travaux dirigés par le colonel MaliK Diaw ont porté sur les débats,observations et amendements de ce texte relatif à l’organisation et le fonctionnement du CNT, la procédure législative, le contrôle parlementaire et les dispositions diverses. C’est ce vendredi juste après les corrections des coquilles et des imperfections que ce texte a été adopté par une majorité écrasante de 99 conseillers sur les 120 que composent actuellement la structure .
Dans ce texte adopté, le CNT comprend un président, six vice-présidents, deux questeurs et six secrétaires parlementaires. La composition du bureau définitif de cet organe a été arrêté à dix commissions générales. Chacune de ces commissions sera composée de onze membres sauf celle des Finances, de l’Économie, des Lois constitutionnelles, de la Législation, de la Justice, des droits de l’Homme et des institutions de la République et de celle de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réconciliation nationale.
Parmi ces dix commissions il y a entre autres celle des Travaux publics, du domaine et des transports , du développement et de la solidarité, de la Défense nationale, de la sécurité et de la protection civile, des Affaires étrangères, des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, de l’énergie et de l’eau et celle de la Promotion de la femme, de la famille, de la protection de l’enfant, de la jeunesse, des sports, du travail et de l’emploi.
Après la validation de ce texte, le document a été aussitôt envoyé à la cour constitutionnelle pour un contrôle de conformité à la charte et à la constitution.
En attendant ces examens et vérifications du contrôle de constitutionnalité de ce règlement intérieur , le Conseil national de transition reste pour le moment très critiqué par la classe politique, la société civile et surtout par le mouvement contestateur du M5RFP. Cette contestation pourrait ,selon certains experts, entacher la légitimité des décisions de cet organe de la transition notamment celles qui pourraient survenir sur les grands dossiers comme la révision de la constitution et d’autres importantes reformes administratives.
Dr Oumar Toumani Enseignant chercheur à l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako :