Les autorités de la transition invitent les directeurs d’académies à prendre des dispositions pour la réouverture des écoles fermées dans le pays. Une déclaration faite ce week-end (28-29 novembre 2020) par le ministre de l’éducation. C’était au cours d’une rencontre d’échanges sur les défis auxquels le secteur de l’éducation fait face. Cependant, les enseignants de leur côté réclament plus de sécurité pour regagner leurs postes.
« Le retour de nos militants est conditionné à celui des travailleurs de l’administration ». C’est ce qu’ont affirmé les responsables du syndicat national de l’éducation de base. Ils déclarent que « les enseignants ne peuvent pas aller se donner à la boucherie ». « Nous avons toujours dit au département ministériel que nous n’avons jamais refusé d’aller dans ses zones. Nous avons été très clairs, tant que les autorités ne seront pas sur place, nous n’accepterons pas d’envoyer nos militants sur le terrain », a déclaré Amadou Coulibaly. Pour ce syndicaliste, même le directeur d’académie de Kidal qui s’est exprimé sur la question n’est pas sur place à Kidal.
Des parents d’élèves se disent aussi prêts à envoyer leurs enfants à l’école, si les conditions sécuritaires le permettent. Ils demandent à l’État de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les élèves et enseignants. Pour Dramane Kamissoko, secrétaire général de la fédération régionale des parents d’élèves de Ségou, cela va de l’intérêt des enfants mais aussi du pays. Selon lui, ce ne sont pas les élèves seuls qui sont en insécurité. Ça concerne tout le monde, regrette-t-il.
Notons qu’au moins 750 écoles sont fermées au Nord et au centre du pays et environ 2 millions d’enfants sont privés d’éducation dans le pays.