Élaborer une nouvelle feuille de route et un chronogramme des actions prioritaires pour le processus de paix. Tel est l’objectif des journées de panification sur l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. L’atelier de quatre jours organisé par les autorités de la transition a démarré ce mardi 24 novembre 2020 à Bamako. La rencontre regroupe les signataires de l’accord dont la CMA et la Plateforme.
Les conclusions de ces journées doivent être consensuelles, ont déclaré des représentants des groupes armés. La plateforme a profité de cette occasion pour appeler toutes les parties à œuvrer pour faciliter l’application intégrale de l’accord pour la paix. Selon Fahad Ag Almahmoud, président de la plateforme, les responsables des groupes armés sont aussi comptables des actions gouvernementales. « J’espère que tout le monde est de bonne volonté, parce qu’il y a quand-même une nouvelle donne où tous les mouvements sont engagés dans le gouvernement », a souligné Fahad. Ces derniers sont désormais « comptables de l’action gouvernementale », ajoute-t-il.
De son côté, la Coordination des Mouvements de l’Azawad promet de faire des efforts. « Pour nous, on fera l’effort possible pour que tout ce qui soit pris comme initiative par le gouvernement soit consensuelle et acceptée par tous et que tout le monde y soit comptable » a déclaré Attaye Ag Mohamed, un des porte-paroles de la CMA. Toutefois, il précise que dans certaines situations, la CMA prendra position. « Parce que sans position, on n’existe pas. Notre position sera toujours là mais le souhait est qu’on soit dans une position collective et commune », a-t-il conclut.
La Coordination des femmes participantes dans la mise en œuvre de l’accord a aussi rappelé l’importance de la stabilité du pays. Mme Maiga Hadeye Maiga a profité de ces journées pour demander l’intensification de l’opération « Menaka sans arme » dans le reste du Mali.
Le ministère de la réconciliation nationale s’est aussi engagé à mettre en œuvre les conclusions de ces journées de concertation. Selon le secrétaire général du dit ministère, aucune partie ne sera exclue dans la mise en œuvre de cet accord. Attaher Iknane a aussi annoncé que les doléances de la fédération des organisations de la société civile de Gao seront prises en compte et feront l’objet d’échange.
Attaher Iknane secrétaire général du ministère de la réconciliation nationale :