Le cadre de concertation des partis politiques et le ministère de l’administration territoriale se sont réunis ce jeudi 19 novembre à Kati. Cette première rencontre depuis le coup d’Etat du 18 août, a été une occasion pour les formations politiques d’exiger officiellement l’annulation du processus de mise en place du Conseil national de transition (CNT).
Il s’agissait d’une rencontre de prise de contact entre les partis politiques et le ministre de la l’administration territoriale, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga. Mais les représentants des partis en ont profité pour revenir sur le processus de mise en place du Conseil national de Transition.
A l’unanimité, les délégués des partis politiques ont exigé l’abrogation du décret fixant la clé de répartition des représentants devant siéger au CNT signé le 10 novembre, par le président de la transition.
« Nous sommes disposés à accompagner la transition, mais nous n’adhérons pas au processus de mise en place du CNT. Nous demandons des concertations avec tous les acteurs sociaux et politiques. Nous avons des problèmes dans le pays et la résolution requiert l’apport de tout le monde », a insisté Pr Tiémoko Sangaré, président de l’Adéma-PASJ.
Accompagné par ses collègues de la Réconciliation nationale et de la Refondation de l’Etat, le ministre de l’Administration territoriale n’a pas pu convaincre les partis à adhérer au processus de mise ne place du CNT, organe législatif de la Transition. Par contre, le Lieutenant-Colonel Maïga rassure les partis politiques de remonter leurs doléances à qui de droit.
Il faut rappeler que la clé de répartition établie par les autorités de la transition accorde 22 membres aux forces de défense et de sécurité et 11 membres à l’ensemble des partis politiques.
Les 88 sièges restants sont repartis entre les organisations de la société, les organisations professionnelles, les syndicats, les groupes armés et les Maliens de l’extérieur.
Certains partis politiques n’ont pas envoyé de dossiers de candidature pour la mise en place du CNT. Parmi eux, le Parti pour la renaissance nationale (PARENA). Le secrétaire général du parti du « bélier blanc » proteste contre le quota réservé aux militaires dans la clé de répartition.
Djiguiba Kéita, secrétaire général du PARENA :