Quatre syndicats ont entamé un arrêt de travail illimité sur l’ensemble du territoire national ce lundi 09 novembre 2020. Il s’agit du syndicat libre des travailleurs du ministère de l’administration territoriale, le syndicat autonome des administrateurs civils, celui des collectivités territoriales et enfin le comité syndical des agences de développement régional. Cette grève illimitée intervient après un échec de négociations entre les responsables syndicaux et le gouvernement. Selon un des syndicalistes, sur leurs onze points de revendication, seulement deux ont fait l’objet d’un accord partiel. Au même moment, d’autres mouvements de travailleurs sont également annoncés.
Ce mouvement illimité intervient après 15 jours de grève observés sur l’ensemble du territoire. Ces quatre syndicats exigent entre autres : la libération immédiate des préfets et sous-préfets, l’amélioration des conditions de vie et de travail. Ils exigent aussi le paiement obligatoire des primes et indemnités ainsi que le renforcement de la sécurité des représentants de l’État.
Les administrateurs civils demandent l’octroi de la majoration de la prime de fonction spéciale de 300% accordée au personnel des services du ministère de l’administration territoriale. Aussi, ils réclament la fixation du nombre d’agents de sécurité affectés aux représentants de l’Etat.
En plus de la grève des administrateurs civils, le bureau du syndicat libre des travailleurs des affaires étrangères et le syndicat des travailleurs du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’intégration africaine sont également en grève de 144 heures à compter du 09 novembre jusqu’au 16 novembre 2020. Les syndicalistes réclament une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
À cela s’ajoute, 72 heures d’arrêt de travail du syndicat national de l’enseignement supérieur à partir de ce mardi 10 novembre 2020. Ces enseignants exigent, de leur côté, l’application immédiate des articles 66 et 97 du statut des enseignants chercheurs.
« Cette grève illimitée a été bel et bien suivie sur l’ensemble du territoire national », déclare le secrétaire général du syndicat autonome des administrateurs civils. Ce dernier a aussi dénoncé une « falsification des documents par L’État et la haute trahison des autorités à l’égard des représentants de l’État ».
Ousmane Christian Diarra, secrétaire général du syndicat autonome des administrateurs civils :