Lancement ce jeudi 05 novembre 2020 d’un forum sur la réconciliation communautaire à Niono, région de Ségou. Selon les autorités régionales, ces assises de quatre jours ont pour but de trouver une solution aux conflits qui opposent des communautés du cercle depuis plus d’un mois. La rencontre réunie des représentants de l’Etat et des différentes communautés notamment peuls et chasseurs donzo. Toutefois le gouverneur de Ségou se dit sceptique quant à l’issue de ce forum.
Cette rencontre n’a pas été « sérieusement préparée », déclarent les autorités régionales de Ségou. « J’en avais envisagé avant la fin de l’année. Mais si ça intervient tôt comme ça, on va tenter de le faire », explique le contrôleur général de la police Alassane Traoré, gouverneur de la région de Ségou. Ces concertations communautaires ont pour but de parvenir à une « paix durable » dans la zone, souligne l’autorité régionale. Toutefois, le gouverneur précise qu’à ce stade, aucun thème n’a été défini pour ces assises.
« Nous allons tenter de réconcilier les chasseurs donsos et peuls du cercle en conflit dans la zone depuis plus d’un mois », poursuit l’autorité régionale. Selon elle, chaque représentant des communautés aura la parole et un timing sera fixé pour chaque intervention. À la fin des dialogues une synthèse générale sera dégagée explique-t-elle. Des représentants de l’Etat vont intervenir également au cours des assises, affirme le gouverneur. Pour la sécurité des participants, l’armée a été déjà déployée à Diabaly, elle est renforcée par une brigade de la gendarmerie et d’autres forces, rassure l’exécutif régional.
Ces rencontres se poursuivront jusqu’au 09 novembre prochain. Elles interviennent au moment où la situation sécuritaire dans le Cercle de Niono reste préoccupante. L’imam du village de N’débougou aussi a été tué par des hommes armés non identifié le 2 novembre dernier.
A Farabougou, les habitants restent bloqués dans leur zone à cause de la présence des jihadistes. Le pont qui relie le village de Farabougou à celui de Dogofri a été dynamité mercredi 04 novembre 2020 par des présumés jihadistes, selon des sources locales. Les habitants de la zone appellent les autorités à trouver une solution à cette insécurité afin qu’ils puissent vaquer à leurs occupations.
Écoutons le témoignage de cet habitant de la zone sous couvert d’anonymat :