Le front social de nouveau agité, moins d’un mois après l’installation des autorités de la transition. Les syndicats des administrateurs civils et celui de l’Hôpital Gabriel Touré ont entamé des mouvements de grève cette semaine. Les médecins demandent une amélioration des conditions de travail. Alors que les administrateurs civils exigent en plus des meilleures conditions de travail, la libération de leurs collègues retenus en otage.
Après les administrateurs civils hier lundi 19 octobre, le syndicat de l’hôpital Gabriel Touré a, à son tour, entamé une grève de 72 heures aujourd’hui 20 octobre. Les travailleurs de l’Hôpital exigent le remboursement des primes de fonctions spéciales prélevées sur les salaires du personnel bi-appartenant. Aussi, ils demandent le paiement intégral à l’INPS des arriérés de reversement pour le personnel contractuel.
L’aménagement d’un système d’évacuation des eaux usées, la réhabilitation des blocs opératoires et la réparation des deux salles d’hospitalisation à la pédiatrie font aussi parties des doléances du comité syndical.
Hier lundi 19 octobre, ce sont les syndicats des administrateurs civils qui ont donné le ton en mettant en exécution leur menace de grève de 15 jours. Ceux-ci aussi exigent la libération de certains de leurs collègues enlevés par des présumés terroristes et l’amélioration de leurs conditions de travail, notamment le renforcement de la sécurité des administrateurs civils.
Ces deux grèves sont les premières depuis la mise en place des nouvelles autorités de transition, il y a moins d’un mois. Elles vont constituer le baptême de feu de ces autorités affirment certains observateurs.
« Ces grèves peuvent avoir un impact négatif sur la gestion de la transition » affirme Boubacar Bocoum, analyste politique et spécialiste en communication institutionnelle. Il regrette que les autorités de la transition ne se fixent pas d’objectifs clairs à atteindre dans la transition.