Le médiateur de la CEDEAO, Good Luck Jonathan, est arrivé ce mercredi 23 septembre 2020 à Bamako pour une visite de deux jours. Sa mission intervient quarante-huit heures après la désignation de Bah N’daw comme président de la transition et Assimi Goita, son vice-président. Cette mission devrait déterminer la levée ou le maintien des sanctions de la CEDEAO contre le Mali.
Cette visite de Good Luck Jonathan a pour but d’évaluer le processus de transition du pouvoir au Mali. Elle intervient au lendemain de l’ultimatum posé par la CEDEAO au CNSP. L’organisation sous-régionale avait exigé la nomination d’un président et premier ministre civils pour diriger cette transition. Le collège mis en place par la junte a désigné Bah N’Daw, militaire à la retraite comme Président de la transition avec le président du CNSP qui devient son vice-président. Toutefois le Premier ministre n’a pas encore été choisi.
Au même moment, le processus de nomination des Président et Vice-président de la transition est dénoncé par des responsables du M5-RFP et de la majorité sortante. Le M5-RFP a affirmé n’avoir pas été représenté au sein du collège, contrairement aux informations fournies par le président du CNSP, colonel Assimi Goïta. Le mouvement du 5 juin dit attendre aussi la réponse à sa demande d’éclaircissements relative aux versions finales consolidées de la charte et de la feuille de route de la Transition, ainsi qu’aux modalités de composition et de délibération du collège annoncé. Des responsables de la majorité sortante ont aussi souligné n’avoir pas été contactée pour la désignation des dirigeants de la transition.
Les sanctions de la CEDEAO seront-elles levées ou maintenues à l’issue de cette visite du médiateur ? La question est au centre des débats dans le pays. « Nous avons accepté les principes de la CEDEAO. Je pense que dans les jours à venir la CEDEAO doit enlever ces sanctions pour le bonheur de la population malienne », a déclaré le vice-président du CNSP, à l’occasion de la célébration du 22 septembre, fête de l’indépendance du Mali.
La France, de son côté, a salué la nomination de Bah N’Daw au poste de président de la transition. « Il faut maintenant au plus vite mettre en place un gouvernement civil et organiser des élections », a déclaré Emmanuel Macron hier. C’était à l’occasion de l’assemblée générale des Nations unies. Le Président de la France a aussi souligné que « la démocratie et la lutte contre le terrorisme vont de pair ».
Il est au micro de nos confrères de RFI :