Le M5 RPF tend la main au Comité national pour le salut du peuple (CNSP) pour une transition réussie. En conférence de presse ce matin, le mouvement qui s’est démarqué des conclusions des concertations la semaine dernière affirme sa volonté de travailler avec la junte. Au même moment, le Mouvement populaire du 4 septembre qui soutient le CNSP, se mobilise pour qu’un militaire soit à la tête de la transition.
Alors que le Colonel Assimi Goita, président du CNSP est à Accra pour un mini-sommet de la Cédéao, le M5 RFP (Mouvement du 5 juin Rassemblement des forces patriotiques) annonce sa volonté de travailler avec la junte pour une transition apaisée. Il y a quelques jours le mouvement a déclaré qu’il rejette la charte de la transition adopté, le 12 septembre à l’issue des journées de concertations nationales. En conférence de presse ce mardi, les responsables du mouvement ont rappelé la bonne collaboration avec les militaires dans l’organisation des concertations nationales et souhaitent que rien ne change de ce rapport. « Le M5-RFP réaffirme sa totale disponibilité à œuvrer de concert avec le CNSP et tous les Maliens épris de changement pour la renaissance et la refondation du Mali. L »écoute mutuelle pratiquée doit se poursuivre et ne devrait pas être vain. Le M5-RFP s’y engage », a déclaré Ibrahim Ikassa Maïga, Membre du comité stratégique du M5 RFP.
Si le M5 RFP veut rétablir ses rapports avec le CNSP, il reste sur sa position que la transition soit dirigée par un civil. Contrairement au mouvement du 5 juin, le Mouvement populaire du 4 septembre tient un meeting à la place de l’indépendance pour demander la mise en place d’une transition militaire jusqu’aux prochaines élections. « Nous témoignons notre soutien indéfectible au CNSP, aux forces armés du Mali pour dire que le peuple malien a pris ses destinés et restera déterminer pour la défense des intérêts du Mali. Nous sommes dernière les forces armées et de sécurité. Nous sommes tous résolus à accompagner le CNSP dans la conduite de la transition », a insisté, Alassane kéita, porte-parole du Mouvement populaire du 4 septembre.
En attendant, tous les regards sont tournés vers Accra où le chef de la junte doit convaincre les chefs d’Etat de la Cédéao sur les pertinences des conclusions des concertations nationales.