Les négociations entre la mission de la Cédéao et le Comité national pour le salut du Peuple (CNSP) ont pris fin ce lundi 24 août. Les travaux de ces pourparlers n’ont pas abouti à une conclusion claire. Toutefois, les parties sont convenues sur la libération d’IBK et d’autres personnalités politiques et militaires. De son côté, le CNSP demande à la CEDEAO la levée de l’embargo sur le Mali. Un sujet sur lequel les chefs d’Etats de la CEDEAO devront statuer mercredi 26 Août prochain lors d’un sommet sur la situation au Mali.
Selon le médiateur de la CÉDÉAO dans la crise malienne, « les discussions n’ont pas abouti à une conclusion claire d’abord. Néanmoins, il y a eu des points sur lesquels les deux parties se sont accordés ». Il s’agit notamment de la libération de l’ex-Président IBK et les autres détenus politiques et militaires. « Les militaires ont accédé immédiatement à notre demande et nous ont conduit là où se trouve le Président IBK », a déclaré Goodluck Jonathan. Selon le médiateur de la CÉDÉAO au Mali, le Président Ibrahim Boubacar Keïta leur a « fait savoir qu’il a donné sa démission, qu’il n’a pas été contraint à le faire et qu’il n’a pas envie de revenir aux affaires non plus ». Il précise aussi qu’ils se sont entendus avec les militaires « sur quelle façon, il faut graduellement libérer » les détenus politiques.
De son coté, le comité national pour le Salut du Peuple (CNSP) a demandé à la CÉDÉAO de lever les sanctions sur le Mali. Le colonel-major, Ismaël Wagué, porte-parole du CNSP, estime qu’un embargo en cette période aggraverait les souffrances des Maliens. « Au regard des efforts que nous avons fourni, nous avons exigé qu’il voit aussi comment lever les sanctions. Si les sanctions continuent, ça sera un problème pour nous. Parce que, c’est le peuple qui va beaucoup en souffrir et voilà pourquoi on a essayé de faire des compromis », a souligné le porte-parole Wagué. « Déjà sanction ou pas sanction, la majeure partie de la population malienne est en train de souffrir », ajoute-t-il.
Selon la médiation de la CÉDÉAO, cette décision sera examinée par les chefs d’Etat le mercredi 26 août 2020 lors d’un sommet. En ce qui concerne l’architecture de la transition, aucune décision n’a été prise à ce niveau, précise le CNSP.
Le comité national pour le salut du peuple apporte un démenti formel à l’information concernant la formation des organes de la transition « majoritairement militaire ». Il l’a fait savoir au cours d’un point de presse organisé ce lundi matin à Bamako. « Nous sommes en concertation avec la CEDEAO et aucune décision ne sera prise à l’insu des partis politiques et les forces vives de la nation », précise le CNSP.
Colonel Major Ismaël Wagué, porte-parole du CNSP :