Au Mali, le président de la République et le premier ministre Boubou Cissé ont été arrêtés par des militaires ce mardi 18 août 2020 en fin de journée à Bamako. Cette arrestation intervient après une mutinerie qui a démarré dans la matinée au camp militaire de Kati. Jusqu’aux environs de 20h, Ibrahim Boubacar Keïta et Boubou Cissé étaient détenus à Kati. C’est dans ce contexte que l’arrivée de quatre chefs d’Etat de la CEDEAO dans les prochaines heures à Bamako a été annoncée.
Il s’agit du Nigérien Mahamadou Issoufou, le Sénégalais Macky Sall, le Ghanéen Nana Akufo-Addo et l’ivoirien Alassane Ouattara. En plus de cette mission des chefs d’Etats, une réunion d’urgence du conseil de sécurité de l’ONU sur la situation du Mali est prévu ce mercredi 19 août 2020.
IBK se trouvait dans sa résidence de Sébénikoro, à Bamako, lorsqu’il a été arrêté par des militaires aux environs de 16h 30 mn. Selon des sources militaires, il était en compagnie du Premier ministre, Dr Boubou Cissé et de son fils, le député Karim Keïta qui ont été également arrêtés.
Détenus à Kati, jusqu’aux environs de 20h, aucune information n’a filtré concernant le sort du chef de l’Etat et de ses codétenus. Si certains habitants de la capitale ont salué cette arrestation du président IBK, d’autres se sont dits inquiets. Ceux-ci disent craindre que cette arrestation n’empire la situation du pays. L’Union africaine et la CEDEAO ont condamné cet acte avant d’appeler à la libération immédiate du président du Mali et les autres détenus.
A ce stade, aucune réaction de la majorité présidentielle n’a été enregistrée. Du côté de l’opposition politique et du mouvement du 5 juin, certains de leurs responsables disent soutenir cette arrestation du chef de l’Etat malien.
Suite à ce mouvement, des séries de pillages ont déjà été enregistrées dans la capitale ce mardi notamment au domicile du chef de l’Etat et celui du ministre de la justice, Kassoum Tapo.
Rappelons que c’est une mutinerie qui a commencé ce matin à Kati qui a conduit à cette arrestation du président Ibrahim Boubacar Keïta. Cette mutinerie avait créé la panique chez les populations avec les activités paralysées à Bamako et à Kati particulièrement.