Le syndicat des enseignants signataires du 15 octobre est de nouveau en grève. Tous les services affiliés à l’éducation ont été fermés par les grévistes ce lundi 17 août au Mali. A travers cet arrêt de travail illimité sur le territoire national, les grévistes réclament l’application immédiate de l’article 39. Un texte dont l’effectivité avait été annoncée par le président de la République IBK. Cette situation intervient au moment où certaines épreuves des examens de fin d’année se déroulent.
Les Centres d’Animation Pédagogique (CAP), les académies d’enseignement et autres services affiliés à l’éducation ont tous été fermés par les grévistes. Sur des affiches devant certaines structures, on pouvait lire « Tous les services affiliés à l’éducation restent fermés jusqu’à l’application de l‘article 39 ».
Certains élèves en plein examen d’Éducation Physique et Sportive (EPS) du DEF (diplôme d’Étude Fondamental) ont même été contraints de rentrer à la maison. Cette décision est motivée selon le syndicat des enseignants signataires du 15 octobre « par les lenteurs constatées dans l’application du projet de loi relative à l’article 39 ». Ce texte prévoit une majoration des revenus des enseignants à hauteur de 22 % depuis janvier 2019 et 9 % à partir de janvier 2021.
Selon les grévistes, « le retard occasionné ne permet pas de respecter le délai conclu entre eux et le gouvernement ». La synergie reproche à des responsables du ministère de l’Éducation nationale de faire traîner le procès-verbal des négociations par rapport à l’application de l’article 39, malgré les instructions d’application du Président de la République.
Du côté du gouvernement, « tout en reconnaissant les lenteurs dans l’application de projet de loi, on appelle les grévistes à plus de responsabilité ». Le secrétaire général du ministère de l’éducation, affirme que « les enseignants vont bénéficier des dividendes de l’article 39 au plus tard sur le salaire du mois de septembre ». Cet arrêt de travail risque de continuer si l’application du texte n’avance pas, préviennent les syndicalistes.
Face à cette situation, des parents d’élèves se disent inquiets. L’année scolaire a été suffisamment perturbée, regrettent-ils. Ces parents invitent le gouvernement à respecter ses engagements et à appliquer l’article 39.
Yacouba Dembélé est le secrétaire général de la fédération nationale des associations des parents d’élève et étudiant du Mali :