Pas de compromis dans la crise sociopolitique au Mali. La médiation des 5 chefs d’Etat de la CEDAO n’a pas permis de d’harmoniser les positions des parties. Cependant, elle reste optimiste et annonce ce lundi un sommet extraordinaire de la par visioconférence. Ce nouveau round est annoncé alors que les partisans d’IBK et les militants du M5-RFP s’affrontent dans la rue et par médias interposés. Les manifestants au régime exigent toujours « la démission du président IBK ». Pour certains observateurs, « la solution à la crise malienne ne viendra pas de l’extérieur ».
Journée de jeudi très chargée, mais sans aucun compromis à l’arrivée. C’est ce qui résume cette nouvelle médiation de la CEDEAO pour dénouer la crise sociopolitique au Mali. Les 5 dirigeants ouest-africains ont rencontré le président Ibrahim Boubacar Kéita à Koulouba à la journée. Ils ont ensuite reçu la mouvance présidentielle et les leaders du M5-RFP. Le mouvement qui réclame le départ du président IBK. Au sortir des discussions, déception chez Imam Mahmoud Dicko, autorité morale du M5-RFP. « On ne nous a rien dit que j’ai pu comprendre. Je l’ai dit et je le redis, nous sommes un peuple debout. Nous ne sommes pas un peuple soumis ou résigné. Je le dis, je préfère mourir en martyr que de mourir traitre », a déclaré le leader religieux aux médias. Avant d’ajouter : « les jeunes gens qui ont perdu leur vie ne l’ont pas perdu pour rien. Si vraiment ce qu’on nous dit, a cause de cela que nous nous sommes réunis, je pense que rien n’a été fait pour le moment. »
Pourtant, le président en exercice de la CEDAO, Mamadou Issoufou du Niger reste optimiste pour une sortie de crise. Toutefois, il souligne que « le Président IBK reste intouchable ». « Nous avons décidé de faire un compte-rendu à l’ensemble des chefs d’Etat de la CEDAO. Le départ du président IBK est sans ambiguïté une ligne rouge pour la CEDAO, qui est régie par la démocratie et la bonne gouvernance. Et ce protocole prévoit qu’il n’y a pas de changement anticonstitutionnel du pouvoir dans tous les pays de l’espace CEDAO », insiste Mamadou Issoufou, chef de mission de la CEDAO.
Tout se jouera donc ce lundi 27 juillet prochain lors du Sommet extraordinaire de la CEDEAO. Les chefs d’Etat feront le compte rendu de cette médiation et se pencheront sur des résolutions de sortie de crise sociopolitique que traverse le Mali.
En attendant le Mali reste sans gouvernement depuis plus d’un mois.
Une solution malienne à la crise malienne. C’est aussi l’avis de nombreux citoyens lambda face à cette crise sociopolitique qui secoue notre pays.
Ecoutons la réaction de quelques habitants de Bamako :
« Entreprendre des actions, comme le dialogue sur le plan national reste la meilleure piste de solution pour une sortie de crise, au Mali ». C’est ce que pensent certains observateurs, après « l’échec » de la mission de la CEDEAO au Mali.
Baba Dakono est analyste à l’Observatoire Citoyen sur la Bonne Gouvernance et Sécurité :