Toujours pas de compromis entre le président Ibrahim Boubacar Kéita et le M5-RFP. Le mouvement de contestation qui demande son départ. La médiation des 5 chefs d’Etat de la CEDAO n’a pas permis de faire bouger les lignes. Les leaders du M5 affirment rester sur leur position et estiment que rien n’a été fait.
Journée très chargée mais sans compromis à l’arrivée. C’est ce qui résume cette nouvelle médiation de la CEDEAO (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest) pour dénouer la crise sociopolitique au Mali. Les 5 dirigeants ouest-africains ont rencontré le Président Ibrahim Boubacar Kéita à Koulouba dans la journée. Ils ont ensuite reçu, dans la soirée, les leaders du M5-RFP. Le mouvement qui réclame le départ du Président IBK. Si rien n’a filtré de la rencontre avec le chef de l’Etat, les leaders du M5, ont à leur sortie, affirmé rester sur leur position.
«Nous avons fait savoir aux chefs d’Etat de la CEDEAO que la crise malienne ne se résume pas à une crise post-électorale. Mais, il s’agit plutôt d’une crise de gouvernance», a déclaré Choguel Kokala Maïga, président du comité stratégique du M5-RFP. Quant à l’imam Mahmoud Dicko, il a affirmé que «rien n’a bougé». on m’a rien dit que je puisse comprendre », a laissé entendre ce que l’on considère comme l’autorité morale du mouvement. L’mam Dicko demande que la lumière soit faite sur la mort des victimes des dernières manifestations des 10, 11 et 12 juillet. «Je préfère mourir en martyr, que de mourir comme un traitre. Tous ces jeunes qui sont morts ils peuvent pas mourir pour rien», a-t-il poursuivi. Du côté de la majorité présidentielle, elle a salué la mission de Haut niveau initiée par l’Organisation sous-régionale pour résoudre le différend entre Maliens. Mais jusqu’à tard dans la nuit aucune réaction du côté de la médiation qui a eu un huis clos avec l’imam Mahmoud Dicko. Un sommet extraordinaire de la CEDEAO se tiendra lundi prochain sur la situation au Mali.