Une délégation de cinq chefs d’États, conduite par son président en exercice Mahamadou Issoufou du Niger, est arrivée ce jeudi matin 23 juillet 2020 à Bamako. Au programme de cette visite de médiation, plusieurs rencontres avec les parties de la crise. A leur arrivé, des manifestations de soutien aux deux camps ont été observées dans la ville.
Pour certains, « c’est une mission à pas de charge ». Première étape de cette visite des cinq dirigeants de la CEDEAO : un briefing avec le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta sur les mesures à prendre pour atténuer la situation sociopolitique. Ensuite la délégation présidentielle a eu des têtes à têtes avec l‘Imam Mahmoud Dicko et le Comité stratégique du M5-RFP qui réclame « la démission d’IBK et son régime ».
La mission a également rencontré la mouvance présidentielle, qui juge la revendication du M5-RFP « excessive ». Si on ignore pour le moment ce qui a filtré de ces échanges, certains observateurs pensent que « c’est la médiation de la dernière chance ».
Peu avant ces échanges, des manifestants ont pris d’assaut l’aéroport et les alentours de l’hôtel Sheraton où se tiennent toujours les rencontres. Ces manifestants avaient différents objectifs. Certains pour soutenir le M5-RFP et exiger la libération de Soumaïla Cissé, d’autres pour « soutenir les institutions de la République ».
Les discussions se poursuivent en ce moment et difficile d’en dire plus sur l’issue de la visite
En attendant les conclusions, les avis des observateurs sont partagés sur les pistes de solution. Selon eux, plusieurs alternatives sont à mettre sur la table.
Dr Ali Tounkara Sociologue, Directeur du centre des études sécuritaires et stratégiques au Sahel, et Dr Mamadou Guissé Juriste, Enseignant chercheur à l’Université de Bamako, étaient les invités de notre émission Grand Dialogue d’hier sur la question :