Les manifestations pour la « démission du président IBK et son régime » ont repris ce lundi 20 juillet à Bamako et dans certaines villes à l’intérieur du pays. Contrairement aux autres jours, elles se font de façon inopinée dans la capitale, à Sikasso et Kati. Les différents mouvements signalés dans la ville ont occasionné la fermeture de plusieurs services publics et privés. Ces incidents interviennent alors que la Mission de la CEDEAO n’a pu trouver un compromis entre les acteurs de la crise.
Le Mouvement du 05 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques lance de nouveau son opération de désobéissance civile. Ce lundi 20 juillet, plusieurs endroits de la capitale ont été marqués par des incidents. On constatait des barricades sur des routes, des voies inaccessibles à cause des pneus brulés ou encore des patrouilles de forces de l’ordre qui pourchassaient des manifestants.
Contrairement aux autres jours, ces différents mouvements n’ont pas été bien suivis. Des usagers ont pu vaquer à leurs occupations sans grandes incidences. Mais en certains endroits, les incidents ont provoqué un embouteillage dans la circulation.
Le mouvement a été suivi sans grande ampleur à l’intérieur du pays également. A Kati et Sikasso, les différents mouvements ont paralysé certains services publics et privés.
Ce nouvel appel fait suite à l’échec des négociations entre la mission de la CEDEAO et le M5-RFP. Le mouvement dit ne pas se reconnaitre dans les propositions de la Médiation. Celle-ci propose « le maintien du Président IBK, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, le remembrement de la Cour constitutionnelle, la réintégration des députés recalés à l’Assemblée nationale ». A la place de ces propositions, le M5-RFP réclame d’abord « justice pour les manifestants tués » et « le départ du Chef de l’Etat IBK ».
Au même moment, le Conseil Supérieur de la Magistrature rejette les recommandations de la CEDEAO sur la résolution de la crise. Selon la corporation, la procédure n’est pas conforme à la Constitution malienne du 25 février 1992. Pour les magistrats, « c’est plutôt aux 13 juges élus par le Conseil Supérieur de la Magistrature de nommer les 03 personnes devant siéger à la Cour Constitutionnelle ».
Abba Maïga, Secrétaire à la Communication du Syndicat Libre de la Magistrature, SYLMA :