Des milliers de manifestants ont répondu au troisième appel du Mouvement du 05 juin, rassemblement des forces patriotique. A travers cette sortie de ce vendredi 10 juillet, les leaders du M5-RFP ont appelé à la désobéissance civile et à la poursuite des manifestations jusqu’à la démission du Président IBK. Après les discours, les manifestants ont pris d’assaut la primature, l’ORTM, l’assemblée nationale et les trois ponts de Bamako. Certains ont brulé des pneus devant l’assemblée nationale. A l’Ortm, ils exigent l’arrêt des programmes.
Ce vendredi, sur des pancartes au niveau du monument de l’indépendance, on pouvait lire « IBK dégage » ou sur des tee-shirts « Nous irons jusqu’au bout ». Les membres du mouvement M5-RFP ont pris la parole tour à tour pour dénoncer la gestion du pays et appeler à la désobéissance civile.
« Nous ne voulons plus de ce régime, nous utiliserons tous les moyens légaux, pacifiques, démocratiques pour que ce régime dégage », martèle Mme Sy Kadiatou Sow, membre du mouvement, avant d’énumérer les 10 commandements de la désobéissance civile. Il s’agit entre autres, selon elle, « de bloquer tous les services de l’État sauf les services de santé, d’occuper tous les principaux axes routiers sans violences, d’occuper les ponts, se relayer afin que le mouvement puisse perdurer, ou encore de ne plus payer de contravention ».
Pour le coordinateur de la CMAS, Issa Kaou Djim, « l’heure est à l’action, car IBK a fait la sourde oreille ». Issa Kaou Djim a donc demandé aux manifestants de « bloquer la Primature, l’ORTM et l’assemblée nationale ». Le coordinateur de la CMAS a également instruit aux manifestants de bloquer les entrées de Bamako en leur demandant « de ne pas accepter que les voitures entrent à Bamako depuis Sikasso, Kayes, ou ailleurs ». A préciser que durant cette manifestation du 10 juillet, le parrain du M5-RFP, l’imam Mahmoud Dicko n’était pas sur place.
Au-delà de Bamako, les maliens vivants en France et ceux de l’intérieur du pays ne sont pas restés en marge de la manifestation du M5 RFP. Dans les régions de Kayes, Koulikoro, Mopti, Sikasso, Koutiala et Tombouctou, les manifestants scandaient « IBK dégage », « le chemin de fer victime de mauvaise gouvernance, nous réclamons sa relance » ou encore « le peuple souverain demande la démission du président I BK ».
Président IBK ».