La reprise des cours est effective depuis ce lundi 22 juin dans les écoles publiques. Après l’annonce du président de la République d’appliquer « immédiatement » l’article 39, portant statut du personnel enseignant, la Synergie des syndicats a levé son mot d’ordre de grève. A Bamako et un peu partout à l’intérieur du pays, les élèves des classes d’examen ont repris le chemin de l’école. Si les cours se déroulent normalement, les mesures de prévention contre la Covid-19 ne sont pas totalement respectées.
Il est 10h au groupe scolaire Mamadou Diarra n° 2 de Médina Coura. Les enseignants et les 108 élèves de la 9e année se retrouvent après plusieurs mois de grève. Les candidats au DEF se réjouissent de reprendre les cours. « Je suis contente. Je demande au gouvernement de tout faire pour que les enseignants ne vont plus en grèves », plaide Ami Cissoko, élève dans ce groupe scolaire. Notre interlocutrice est entourée d’autres camarades qui ne cachent leur joie de retourner en classe.
De deux classes de 9e à la rentrée scolaire, ce groupe scolaire Mamadou Diarra n° 2 compte désormais cinq classes avec l’application des mesures de prévention de la maladie à coronavirus. Le coordinateur de l’établissement dit avoir suffisamment d’enseignants pour toutes les classes avec les volontaires recrutés pendant le mouvement de grève.
« J’avais un effectif de 10 enseignants. Le CAP m’a envoyé six volontaires, ce qui fait que j’ai eu suffisamment d’enseignants pour faire les emplois du temps. Avec les volontaire, les enseignants sont moins chargés que la fois passée », se réjouit Abdoul Kader Traoré, coordinateur du groupe scolaire Mamadou Diarra n° 2 de Médina Coura.
En plus du respect de la distanciation physique, élèves et enseignants disposent des masques offerts par l’Etat contre la Covid-19, mais les kits d’hygiène des mains se font toujours à attendre. « On n’a pas eu de problème pour les masques, mais c’est le dispositif de lavage des mains qui nous manque. Parce qu’ils ont envoyé un seul dispositif de lavage par école, ce qui insuffisant vue le nombre d’élèves que nous avons », a déploré Abdoul Kader Traoré.
Le manque de kits d’hygiène des mains également une réalité au lycée Bah Animata Diallo et dans beaucoup d’autre écoles à Bamako. La reprise des cours est effective aussi à l’intérieur du pays. Mais des milliers d’écoliers sont toujours privés de leur doit à l’éducation dans les régions du Centre à cause de l’insécurité.