Perturbation dans la reprise partielle des cours pour les classes d’examens : les syndicats des enseignants signataires du 15 Octobre 2016 boycottent la réouverture. Un mouvement de boycott des activités pédagogiques déclenché lundi dernier devrait prendre fin ce vendredi 12 juin. Ils réclament l’application de l’article 39, portant statut du personnel enseignant. A ce jour, les négociations sont au point mort.
Deux semaines après cette réouverture, plusieurs écoles, notamment publiques, restent fermées à travers le pays. Le blocage dans les négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants n’ont pas permis une réouverture effective des classes concernées.
« Les syndicats ont demandé, dans une lettre circulaire le week-end dernier, à l’ensemble de leurs militantes et militants de boycotter toutes les activités pédagogiques du Lundi 08 Jusqu’à ce Vendredi 12 Juin 2020 », nous explique Adama Fomba, porte-parole de la synergie des syndicats d’enseignants. Ceux-ci exigent l’application de l’article 39 du statut du personnel enseignant.
Pour le gouvernement, qui brandit l’argument du « manque de moyens », l’application de cet article est impossible.
Les autorités ont décidé de la réouverture des écoles dans un contexte de la maladie à Covid-19. Elles avaient été fermées mi-mars par les autorités afin de « limiter la propagation de l’épidémie ». Pour cette réouverture, les responsables de l’éducation affirmaient prendre « toutes les mesures nécessaires contre le coronavirus dans les établissements ». Cependant, sur le terrain et malgré ces dispositions, le constat est loin d’être une réalité dans certaines écoles.
Pour certains observateurs, « le risque d’une année blanche est évident avec ces perturbations ». Selon eux, « les autorités doivent avoir le courage politique de trancher le sort de l’année ».
Dr Morikè Dembélé est pédagogue, professeur à l’Université du Mali :