L’année scolaire 2019-2020 devrait redémarrer le 2 juin prochain au Mali pour prendre fin en novembre 2020. C’est ce qu’a annoncé hier le secrétaire général du ministère de l’éducation nationale dans l’émission de débat « Le Grand Dialogue » de Studio Tamani. Toutefois, la reprise des cours dans un contexte de crises sanitaire, sécuritaire et scolaire ajouté à l’hivernage qui démarre inquiète des parents d’élèves.
Selon le secrétaire général du ministère de l’éducation nationale, cette ouverture des classes va se dérouler en deux étapes. Kinane Ag Gadega annonce que toutes les classes seront rouvertes entre le 2 juin et le 1er septembre 2020. « La première étape c’est d’ouvrir les classes d’examens le 02 juin et la deuxième étape c’est d’ouvrir les autres classes le 1er septembre en espérant qu’il y ait amélioration dans la gestion de la maladie et dans les négociations avec les enseignants » précise le secrétaire général. Il poursuit en annonçant que l’Etat malien envisage « que l’année scolaire 2019-2020 prenne fin dans la deuxième quinzaine du mois de novembre prochain pour permettre de préparer l’ouverture de l’année scolaire 2020-2021, le 1er décembre 2020 ».
Le secrétaire général du ministère de l’éducation rassure que des dispositions sont prises pour l’application des mesures barrières contre la Covid-19 dans les établissements scolaires. Toutefois des parents d’élèves pensent que la saison pluvieuse et la grève des enseignants risquent de poser problème. Pour Daouda Sacko, membre de la fédération des parents d’élèves du Mali, difficile de rouvrir les classes avec « les pluies et les vents violents, les enfants et les enseignants qui dehors avec des classes qui ne sont souvent pas préparer pour ça ». M. Sacko regrette aussi « d’apprendre aujourd’hui qu’il n’y a pas eu d’avancées dans les négociations » entre le gouvernement et les enseignants qui sont en grève.
Puisque le syndicat des enseignants signataires du 15 octobre 2016 déclare qu’« il ne saurait y avoir une reprise des cours sans les enseignants ». Toutefois ses responsables indiquent qu’aucun compromis ne sera accepté sans l’application de l’article 39 portant statut du corps enseignant. « La réouverture des écoles dépend de la position du gouvernement », affirme Mory Dembélé membre du syndicat.
Rappelons que les négociations entre le gouvernement et les enseignants qui ont démarré cette semaine ont été de nouveau suspendues jusqu’à nouvel ordre, alors que la reprise des cours est attendue dans moins d’une semaine en pleine épidémie de Coronavirus.