Le Premier ministre a annoncé la reprise des cours pour le mardi 2 juin prochain sur toute l’étendue du territoire. Mais les négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants restent au point mort, notamment autour de l’application de l’article 39, portant statut du personnel enseignant. Aussi, cette reprise des classes intervient après plus de 2 mois de fermeture pour raison de la pandémie du coronavirus. Mais à ce jour, le pays compte plus de 1.000 cas positifs de Covid-19, dont plus de 500 cas guéris.
Cette réouverture ne concerne que les élèves des classes d’examens : c’est à dire la 9ème année de l’enseignement fondamental, de la terminale au lycée, les candidats au CAP et au BT, ainsi que les élèves en fin de cycle de l’Institut de Formation des Maîtres.
En revanche, les autres classes, les Universités, les Instituts et les Grandes Écoles resteront fermées jusqu’à nouvel ordre. Toutefois, le ministère de l’éducation rassure que les cours à distance continueront pour l’ensemble des élèves et étudiants.
Dans un communiqué le 9 mai dernier, le ministre de l’éducation nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a précisé que cette reprise se fera dans le respect strict des mesures barrières contre la Covid-19. « Les salles de classe ainsi que les lieux de regroupements des élèves et des enseignants seront dotés d’un dispositif de lavage de main, port du masque et la distanciation sociale sera aussi respectée », a ajouté le Pr Mahamadou Famanta.
Le gouvernement annonce la réouverture des écoles au moment où le blocage persiste dans les négociations avec les syndicats signataires du 15 octobre 2016. Ces enseignants grévistes réclament l’application de l’article 39. Selon les syndicalistes, une rencontre est prévue ce mardi (26/05/2020) entre les deux parties. Les négociations avaient été suspendues la semaine dernière. La Synergie ayant claqué la porte pour « protester contre la présence du SNEC à la table des négociations », alors que ce dernier avait appelé à la levée du mot d’ordre de grève en février dernier.