Calme relatif à Sikasso ce vendredi 08 mai 2020. Après les violentes manifestations survenues ce jeudi 7 mai, la ville tente de reprendre son rythme. Ce jeudi 07 mai 2020, plusieurs manifestants ont été blessés pendant les affrontements avec les forces de sécurité. Des éléments de Bamako ont été envoyés en renfort. Certains habitants de Sikasso dénoncent « l’utilisation excessive de la force ». Ces manifestations font suite à la proclamation des résultats définitifs des législatives par la Cour constitutionnelle.
Le blocus sur l’axe Sikasso- Bougouni et Sikasso- Koutiala a été levé par les forces de l’ordre hier jeudi. Mais les manifestants sont passés à ce qu’ils appellent « le plan B » : paralyser la ville par des mouvements de manifestations à travers la ville.
Hier jeudi 7 mai, aux environs de 11 heures, des jeunes se sont retrouvés sur le boulevard de l’OUA au quartier Flasso. Vite les manifestants y croisent un dispositif de la police. La situation dégénère. Les manifestants ont lancé des cailloux sur les forces de l’ordre qui ont réagi à leur tour.
Ce vendredi à la mi-journée, il n’y a eu de manifestations. Mais certains habitants ne décollèrent pas contre les forces de sécurité. Ils les accusent d’avoir « tiré à balles réelles ». Toute chose que dément la police. « Nous n’avons pas fais usage d’armes à feu», rétorque-t-on à la Direction régionale de la police. Qui n’a pas souhaité ajouter d’autres commentaires.
Depuis la proclamation des résultats définitifs des législatives, des électeurs de Sikasso et des plusieurs localités dénoncent « la confiscation de leur victoire par la Cour constitutionnelle ».
Ces contestations se poursuivent alors que la rentrée parlementaire pour les nouveaux députés est prévue ce lundi 11 Mai 2020. Pour cette législature, l’événement a été délocalisé au Centre International de Conférence de Bamako (CICB) en raison de la pandémie du Covd-19. Au cours de cette session, les députés élus devront adopter le nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale et désigner le nouveau président de l’Assemblée nationale. Ils devront aussi constituer les groupes et commissions parlementaires.