Crise scolaire : Kayes exige « la réouverture des écoles » malgré le Covid, à Bamako des enseignants réclament trois mois de salaire
Les populations de Kayes dans les rues. Credit Photo Studio Tamani

Crise scolaire : Kayes exige « la réouverture des écoles » malgré le Covid, à Bamako des enseignants réclament trois mois de salaire

Des populations de Kayes réclament la réouverture des classes. Elles l’ont fait savoir au cours d’une marche pacifique organisée ce mardi 5 mai par le collectif « Blonba » de Kayes. Selon les organisateurs, « les élèves peuvent reprendre le chemin de l’école tout en respectant les mesures barrières. » Au même moment, à Bamako la Coordination des enseignants réclament trois mois arriérés. Plusieurs manifestations ont eu lieu hier lundi et ce mardi 5 mai.

« Nous sommes bien conscients de la pandémie du COVID 19, mais force est de reconnaître que la maladie doit être combattue », martèle un responsable du collectif « Blonba », joint sur place. A Kayes, les manifestants sont donc catégoriques : « le gouvernement doit rouvrir les écoles ».
« La pandémie a trouvé que les écoles étaient déjà fermées. C’est pourquoi le gouvernement doit trouver un compromis avec les enseignants grévistes », scandent les manifestants, qui ne décollèrent pas contre les autorités.
Le collectif « Blonba » exige la reprise de l’école en proposant « le respect des mesure barrières et en dotant les écoles de kits de lavage de mains au savon ».
Kayes manifeste pour la réouverture des écoles alors qu’à Bamako, la Coordination des enseignants a manifesté aujourd’hui (05/05/2020) pour réclamer trois mois d’arriérés de salaire. Après la marche d’hier (04/05/2020), un sit-in a regroupé des enseignants ce mardi (05/05/2020) devant la direction régionale du budget. Selon ces enseignants grévistes, l’objectif est de s’imprégner des raisons du blocage qui favorise les non payement de leur salaire.
Selon eux, ce blocage concerne tous les enseignants des collectivités et certains dans les régions. Ils invitent le gouvernement à prendre des dispositifs pour qu’ils soient remis dans leurs droits.
Pour certains observateurs, la reprise des négociations entre les syndicats de l’éducation et le gouvernement est « plus nécessaire pour sauver l’année scolaire en cours ». Cependant, selon eux, la réouverture des classes demandée par le collectif « Blonba » en cette période de pandémie n’est pas envisageable. Car, ajoutent-ils, « l’effectif pléthorique dans les salles de classes ne favorise pas cette reprise, qui va à l’encontre des mesures barrières. »
Coumba Yaressi enseignante à la retraite :

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