Covid-19 au Sahel : le PAM alerte sur les conséquences humanitaires de la pandémie
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Covid-19 au Sahel : le PAM alerte sur les conséquences humanitaires de la pandémie

Le nombre de personnes contaminées au coronavirus continue d’augmenter au Mali. Le pays a enregistré à ce jour 23 avril 2020, 309 cas positifs, 77 malades guéris et 21 décès. Selon un rapport du Programme alimentaire mondial (PAM) cette pandémie de Covid-19 risque de détériorer cette année, les conditions de vie des populations déjà confrontées à l’insécurité alimentaire en 2019. L’organisation estime que le nombre de personnes confrontées à une crise alimentaire doublera en l’absence de mesures rapides.

Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), le nombre de personnes confrontées à une crise alimentaire sévère va doubler si des mesures urgentes ne sont pas prises. Selon les projections de l’agence onusienne, ce nombre pourrait atteindre plus de 250 millions d’ici la fin de 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. Selon l’économiste en chef du PAM, Arif Husain « le Covid-19 a un impact potentiellement catastrophique pour des millions de personnes déjà extrêmement fragiles » .

Le nombre de personnes confrontées à l’insécurité alimentaire aiguë (niveau 3 ou plus) devrait passer à 265 millions en 2020. Ce nombre était de 135 millions de personnes en 2019 reparties entre les 55 pays les plus affectés par les conflits et les problèmes climatiques. L’économiste en chef du PAM insiste sur la nécessité d’« agir collectivement dès maintenant pour atténuer l’impact de cette catastrophe mondiale ». Et selon lui, un choc supplémentaire, tel que le Covid-19 pourrait être « fatal » à toutes ces personnes en situation d’insécurité alimentaire.

De plus, l’agence onusienne redoute que l’insécurité alimentaire ne s’aggrave dans les zones en proie à l’insécurité ,aux violences inter-communautaires, aux événements climatiques extrêmes ou aux crises économiques.

Dans les pays du Sahel tels que le Burkina Faso, le Niger et le Mali touchés par des conflits , les nouveaux déplacements et la perturbation de l’agriculture et du commerce, associés à un climat défavorable, aggraveront la crise alimentaire, souligne le rapport .

Pour limiter la propagation du coronavirus des virologues estiment que les autorités doivent renforcer le couvre-feu et veiller au respect des mesures barrières. Selon eux, l’État doit mettre en place des mesures d’accompagnement et confiner la ville de Bamako, épicentre de la maladie.

Dr Almoustapha Maiga virologue, chef du service département de biologie médicale de l’hôpital Gabriel Touré :

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