Le second tour de l’élection législative est prévu ce dimanche 19 avril 2020. Trois semaines après le premier tour, les Maliens sont encore appelés aux urnes pour élire les 125 députés restants pour former l’Assemblée Nationale. Le scrutin s’annonce indécis dans beaucoup de localités. Cette élection intervient aussi alors que l’insécurité reste grandissante et la maladie à Coronavirus gagne du terrain.
Quarante trois (43) circonscriptions électorales sont concernées par ce second tour des élections législatives. 12 localités ont déjà élu leurs députés dès le premier tour. 125 sièges sont désormais à pourvoir. Ce scrutin du deuxième tour de l’élection des députés s’annonce indécis dans plusieurs localités. C’est le cas dans les circonscriptions de Koulikoro, Sikasso, Kolondiéba, Gao, Ansongo Kati ou encore les communes 4 et 5 du district de Bamako, entre autres.
Comme au premier tour, le scrutin du 19 avril se tient dans un contexte marqué par l’insécurité et la pandémie du Covid-19. Trois semaines après le premier tour, le pays a enregistré, à ce jour, 190 cas positifs, dont plusieurs à l’intérieur. Certains observateurs craignent d’ailleurs une baisse du taux de participation à cause de la maladie à Coronavirus.
Il faut aussi rappeler que lors du 1er tour les opérations de vote ont été émaillées d’incidents sécuritaires dans plusieurs localités du pays. De nombreux candidats ont également été victimes d’enlèvement. Parmi eux, le chef de file de l‘Opposition Soumaïla Cissé, toujours aux mains de ses ravisseurs.
Alors qu’on est dans l’attente du second tour des législatives, le ministre de l’administration territoriale annonce la création d’une commission nationale de mise en place des autorités interimaires et de la préparation de l’élection des députés à l’Assemblée nationale, dans les nouvelles régions de Taoudénit et Ménaka et dans les cercles d’Almoustarat et de Achibogho
Le pool d’observation citoyenne du Mali POCIM est une organisation de la société civile qui suit de près les processus électoraux au Mali. Selon son président Ibrahima Sangho, «la peur de la maladie à coronavirus ne devrait pas iimpacter le taux de participation» à ce second tour des législatives. Cependant il affirme que la participation au 2e tour n’atteint pas généralement celle du 1er tour. Il invite les électeurs à respecter les mesures barrières et le gouvernement à veiller sur la sécurité des populations.